Douala : Cinq présumés kidnappeurs du Dr. Olivia Dissongo aux arrêts

Les enquêteurs de la police judiciaire du Littoral ont interpellé les mis en cause qui ont retenu captive le médecin pendant six jours. Reconstitution des faits.

Les présumés kidnappeurs du Dr Olivia Dissongo sont hors d’état de nuire. Ces hors la loi au nombre de cinq au total ont été interpellés et placés en garde à vue à la Division de la police judiciaire du Littoral. Ils sont âgés entre 22 et 37 ans. On retrouve dans la bande un repris de justice, le nommé Roméo Kamgue.

Selon la reconstitution des faits qui a eu lieu dimanche 17 avril 2022, le cerveau de la bande, Ulrich Tamto Wato, âgé de 37 ans et ingénieur en mécanique-auto, a tissé une relation plutôt amicale avec le Dr. Olivia Dissongo qu’il a rencontré en service à l’hôpital de district de Nylon à Douala au Cameroun. Tamto Wato se faisait passer pour un garde malade au chevet de son cousin malade. Après avoir échangé le contact avec sa victime à l’hôpital, ce dernier a l’idée de monter un kidnapping.

C’est ainsi que Ulrich Tamto Wato passe un coup de fil à Olivia Dissongo. Il se fait passer pour un émissaire du Dr. Sandjon, le président de l’Ordre des médecins du Cameroun. Ulrich Tamto Wato indique au médecin que le Dr Sandjon est fier du travail qu’elle effectue et qu’il veut lui confier une tâche plus importante. C’est ainsi que le cerveau de cette bande donne rendez-vous au Dr. Olivia Dissongo au quartier Bonapriso dans un appartement dit-il appartenant au président de l’Ordre des médecins apprend-on.  

Lire Aussi: Des élèves du collège de la Maturité surpris dans une partie de sexe

Séquestrée dans un appartement meublé à Bonapriso

Sans hésiter, Olivia, se rend sur place. Une fois sur place, elle se rend compte qu’il s’agit en fait d’un guet apens. Le lieu du rendez-vous est au final un appartement meublé. Elle est ligotée. Par la suite, une photo d’elle est prise et envoyée à sa famille. Une rançon de 200 millions F. Cfa est également demandée à ses proches pour sa libération. Une fois informés de la situation, les éléments de la Division régionale de la police judiciaire du Littoral se saisissent du dossier et mènent des enquêtes.

Selon les éléments de l’enquête, trois de ces présumés kidnappeurs ont été chargés de surveiller le Dr Olivia Dissongo dans l’appartement meublé de Bonapriso pendant que les deux autres sont sur le terrain tentent de brouiller la piste de recherches des enquêteurs.

Lire Aussi: Douala: Deux présumés faussaires de cachets administratifs aux arrêts

Brouiller les pistes

« Pour retrouver le Dr. Olivia Dissongo après son enlèvement survenu le 6 avril dernier, nous avons remonté différentes pistes qui nous ont menés dans des villes telles que Edéa, Dizanguè et Kribi. Les ravisseurs ont tenté de simuler leur trace. Avec la collaboration de la famille et la collaboration d’un certain nombre de personnes, nous avons pu remonter jusqu’au demandeur de rançon »,

explique le Commissaire de police Arsène Gérard Edou Essono, le chef de service des recherches et enquêtes criminels à la Division de la police judiciaire du Littoral.

Or, à ce moment là, le Dr. Olivia était toujours gardée par ses bourreaux à Douala. Les éléments de la Division régionale de la police judiciaire du Littoral tendent des pièges et les présumés kidnappeurs du Dr Olivia Dissongo tombent dans les mailles de la police. Le médecin est libérée le 11 avril 2022. Elle est saine et sauve. Elle aura passé six jours de captivité. Aucun versement de rançon n’a été effectué.

Moustapha Oumarou Djidjioua