Les cours ont été dispensés jeudi 14 octobre 2021 dans la plupart des filières de cette Université d’Etat, en dépit du mot d’ordre de grève du Synes.

Il est presque 12 h, jeudi 14 octobre 2021 au campus 2 de l’Université de Douala. Des étudiants de la filière Informatique niveau 2 sont debout à l’entrée d’un amphithéâtre. Ils viennent à peine de terminer le premier cours de rattrapage programmé par une enseignante. Selon un étudiant, le cours a été inachevé pour des raisons non déterminées. La plupart ignore qu’une grève des enseignants du Supérieur des universités d’Etat est en cours, car les enseignements se déroulent normalement.

Un peu plus loin à la Faculté des Sciences économiques et gestion appliquée (Fsega), deux étudiantes sont assises sur une fondation. L’une d’entre elles manipule son smartphone. Elles attendent impatiemment le prochain cours qui sera dispensé dans les minutes qui suivent.

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“Nous avons fait cours”

« Je ne suis pas au courant d’une quelconque grève ici. Nous avons fait cours depuis le matin. Et en ce moment nous attendons le prochain cours qui commence bientôt»,

confie une étudiante de la Fsega.

En soutient au Dr. Fridolin Nké qui a subi des violences physiques orchestrées sur lui par le commandant de la Sécurité militaire (Semil), le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a programmé une journée de grève jeudi 14 octobre 2021. Une grève peu suivie. Plusieurs enseignements ont été dispensés dans campus le jour-dit.

Dr. Jeannette Wogaing Fotso, Secrétaire à la presse et à la communication du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), a indiqué que cette grève a été initiée pour protester contre les atteintes graves aux libertés académiques des enseignants du supérieur en général et les actes de torture infligés au Dr. Fridolin Nké en particulier.

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Respect, dignité et liberté académique

«Ceux qui sont là pour défendre la dignité humaine sont en grève. On doit dénoncer la violence qui est en train de gangréner notre société. Il y a des voies de recours pour le cas des enseignants des Universités intra et extra-professionnels, il y a des conseils de disciplines »,

explique-t-elle.

Elle indique par ailleurs que le Synes demande au gouvernement d’engager les actions administratives et judiciaires appropriées contre les auteurs des actes de torture perpétrés à l’encontre du Dr Fridolin Nké. Aussi, le Synes invite à cesser tout acte d’intimidation à l’encontre des enseignants du supérieur dans l’expression des libertés dont ils jouissent. En outre, ce syndicat prévient que des actions plus énergiques seront menées pour rendre plus effectif le respect, la dignité et la liberté académique de ce grand corps de l’Etat au cas où des actes d’intimidations venait à se répéter. La réunion du bureau exécutif du Synes se tiendra le 23 octobre 2021 à Douala.    

Moustapha Oumarou Djidjioua