Le responsable QHSE du Kribi Logistics Hub parle du plan de gestion environnemental dans cet espace de stockage et de manutention situé à proximité du Port de Kribi.

C’est quoi le Kribi Logistics Hub ?

C’st un espace de stockage où nous offrons des solutions à nos clients en fonction de leur besoin. Des solutions de stockage, de cabotage, sans oublier le domaine documentaire à savoir le transit, le dédouanement, du moins tout ce qu’il faut faire comme paperasse pour que la marchandise puisse être embarquée dans le bateau qui arrive au port de Kribi.

Quelle est la routine quotidienne ici ?

Au quotidien, pour ce qui concerne le volet export, nous recevons des camions qui apportent des marchandises. Nous stockons. Nous faisons tout ce qui concerne les procédures administratives pour le compte du client et puis nous acheminons les cargaisons au niveau du terminal pour être embarquées dans les navires que le client aura choisi.

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Qu’est ce qui est fait en matière de protection de l’environnement au Kribi Logistics Hub?

Au départ, pour la construction de cette base, nous avons réalisé une étude d’impact environnemental et social. Au cours de cette étude, nous avons eu des consultations avec les parties intéressées, à savoir les populations riveraines, les administrations et même certains clients pour comprendre leur besoin. A l’issue de cette étude il y a un plan de gestion environnemental qui a été élaboré. Nous avons obtenu un certificat de conformité du ministre en charge de l’environnement.

Le plan est exécuté de façon annuelle. Des plans pour la prévention de la pollution, la protection des sols par des hydrocarbures essentiellement et d’autres risques qui ont été identifiés au cours de l’étude à savoir des risques d’accidents de circulation, des risques d’incendie et autres. A travers les programmes de sensibilisation, nous agissons dans la prévention, au quotidien et lorsque survient un incident, nous nous arrêtons pour faire une analyse et comprendre pourquoi ça n’a pas marché ?

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Comment gérez-vous vos déchets solides et liquides ? Les recyclez-vous ?

Souleymane Mboungam, responsable QHSE au Kribi Logistics Hub

Essentiellement, nous avons ici des eaux de ruissellement et le site est équipé de décanteurs. C’est suffisant pour le type d’activité que nous produisons. Et les séparateurs aussi bien entendu. Au niveau des séparateurs, c’est un site nouveau. On ne l’a pas encore fait, mais ce qui est prévu à des fréquences bien déterminées. On va procéder à des curages et au nettoyage. Ça c’est ce qui concerne les hydrocarbures. En ce qui concerne les déchets ménagers, on travaille avec une société de la place agréée qui fait des enlèvements avec des manifestes de traçabilité. Pour les autres types de déchets industriels, il y a des sociétés de la place qui sont agréées pour l’enlèvement de ce type de déchet, avec lesquelles nous travaillons.

Quelle politique est mise en place pour la réduction des émissions de carbone ?

Nous mettons l’accent dans l’entretien de nos engins. On a un système d’entretien qui est automatisé. C’est-à-dire les vidanges et autres. On fait le remplacement des filtres. C’est beaucoup plus à ce niveau que nous agissons étant donné que ce n’est pas une usine où nous avons de grosses machines qui tournent à longueur de journée. C’est essentiellement des engins de manutention. On agit beaucoup plus sur les organes de filtration pour s’assurer que les émissions sont maitrisées.

A quel type de risque environnemental est-t-on confronté dans un site comme celui-ci ? Et comment vous le prévenez ?

Le risque de déversement. C’est-à-dire si un engin perd tout son huile. Mais cela est déjà réglé parce que les zones de manutention sont pavées et sont équipées de dépolluant de telle sorte que les huiles qui se déversent sont charriées vers le décanteur et là-bas on a la séparation. Mais en ce qui concerne les autres types de risques comme les accidents, c’est beaucoup plus des risques liés à la circulation des engins de manutention, des camions. Nous avons aussi des risques des chutes d’objets. Des balles de coton pèsent 250 kg. Si quelqu’un les reçoit sur la tête, il y a de forte chance pour cette personne-là de passer de vie à trépas. Donc c’est le respect de la distance de sécurité dans les zones de manutention essentiellement.

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L’objectif Zero accident est -t-il maintenu jusqu’à ce jour ?

Souleymane Mboungam, responsable QHSE au KLH lors d’une visite des installations.

Tout à fait. La particularité de ce site c’est qu’en même temps que nous sommes en train de réaliser des travaux de construction, on a été sollicité par les clients. Donc la complexité de ce site c’est de pouvoir juguler les travaux et en même temps l’exploitation. Ca fait appel à beaucoup d’attention pour pouvoir prévenir les risques d’accident. C’est pour cela que l’équipe est constituée des agents de la sécurité incendie, de la prévention incendie, les agents Hse aussi pour ce qui concerne les accidents de travail. Ce sont des formations des sensibilisations au quotidien.

Propos recueillis par Mathias Mouendé Ngamo