le Cloud services en Afrique francophone

Une conférence-débat sur le Cloud services en Afrique francophone va réunir des experts aguerris du domaine IT jeudi 30 juin 2022 à Paris.

Il y a quelques années encore, le Cloud était « non grata » en Afrique. Mais avec la venue du Covid-19 et le passage au télétravail, une explosion d’outils Online a été enregistrée ces deux dernières années. Des start-up et entreprises se sont retournées vers les services Cloud pour assurer la continuité du service. Une ruée vers le Cloud qui se heurte cependant à plusieurs freins en Afrique. A côté du volet culturel, il y a le déficit d’infrastructures numériques et énergétiques dans ces pays où l’accès à l’électricité demeure encore un défi.

Le cadre juridique et légal autour de la gestion des données personnelles (RGPP) se  pose aussi comme un frein majeur au boom du Cloud. Des spécialistes du domaine expliquent que la règlementation sur les données personnelles n’est également pas encore traitée. Juste 13 pays africains ont ratifié la ‘’convention de Malabo’’ (Convention de l’Union africaine (Ua) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel). Seuls trois pays la mettent en œuvre, dont l’île Maurice et le Sénégal, apprend-on.

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Les Cloud services en Afrique francophone

Datacenter de ST Digital. Photo ST Digital

Ces questions sur les déficits d’infrastructures et la faiblesse du cadre juridique seront adressées au cours d’une conférence-débat à Paris-La Defense, jeudi 30 juin 2022. Il sera question au cours de ces réflexions qui se tiendront en ligne et présentiel entre 18h30 et 19h30, de ressortir l’impact sur l’adoption et la qualité des Cloud services en Afrique francophone. Les spécialistes dans le panel vont également scruter les problématiques en lien avec la maturité digitale des entreprises et administrations publiques et la souveraineté des données avec les fournisseurs de Cloud services globaux.

Pour ces thèmes d’envergure, un panel de premier choix a été constitué pour conduire la réflexion. Des spécialistes qui partageront leur riche expérience appuyée d’étude et de statistiques actualisées. On y retrouve Gabriel Betenye. Il est Cloud Distributor Success Manage chez Acronis, une entreprise technologique mondiale. Il totalise un peu plus de 15 ans d’expérience dans le développement des réseaux partenaires et la gestion de ventes. C’est un expert de la vente B2B de solutions informatiques et Cloud.

Sur le même plateau des échanges, Serge Ntamack apportera sa contribution sur les différentes thématiques. Cet ex-Microsoft a passé Vingt années à aider les multinationales et startups sur l’accès aux marchés et à promouvoir un cadre règlementaire favorable à l’innovation technologique en Afrique et au Moyen-Orient.

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Des spécialistes IT aguerris dans le panel

Un autre panéliste de marque de cette conférence-débat, c’est bien Anthony Samè, le Pdg et fondateur du Groupe ST Digital. Le groupe spécialisé dans la transformation digitale est établi au Cameroun, au Congo, au Togo, au Gabon et en Côte d’Ivoire. Il apporte sur le marché une offre de Cloud 100% africain et se positionne ainsi comme leader en Afrique de l’Ouest et du Centre. ST Digital est un partenaire cloud pionnier des leaders technologiques tels que Microsoft, Oracle et SAP en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le panel de la conférence de Paris autour du Cloud services  en Afrique francophone sera complété par Guy Zibi. Il est le fondateur, Managing Director de Principal Xalam Analytics. Il est par ailleurs co-auteur du rapport 2021 intitulé : “The rise of the African cloud –  How Global And Local Cloud Platforms Are Powering Africa’s Digital Economy”.

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Moins de 1% des datacenters mondiaux

Anthony Samè, Pdg de ST Digital, panéliste de la conférence-débat sur le Cloud services en Afrique francophone

Tous ces spécialistes IT aguerris vont analyser l’état des lieux, l’impact et les enjeux de l’adoption du Cloud services dans un continent africain où est localisé moins de 1% des datacenters mondiaux avec deux au Ghana, deux en Tunisie, cinq au Maroc, neuf au Kenya. Le Nigéria (11), l’Egypte (14) et l’Afrique du Sud (25) sont les plus représentatifs. D’après un rapport de l’Oxford Business Group qui le relève, le marché du Datacenter en Afrique a connu un investissement de deux milliards de dollars en 2020 et on s’attend à un investissement de 5 milliards d’ici 2026. Soit une expansion de 15% entre 2021 et 2026. 

Mathias Mouendé Ngamo