Nassara Love vient partager
- 28 septembre 2012
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Musique. L’artiste camerounais en résidence en Italie veut faire connaître son récent album « My father ». Dans la musique qui habille les 15 chansons de Nassara Love, il y a du reggae, de la pop, du hip hop, des percussions. Le tout enveloppé de folklores. Le nouvel album de l’artiste intitulé « My father » est en fait un produit de différentes influences culturelles locales et étrangères. Résident actuellement en Italie, Nassara Love a passé ses 18 premières années au pays, où il a fait partie du balaie folklorique du Cameroun : « Les génies noirs de Douala ». C’est tout naturellement qu’il chante en majorité en Medumba, sa langue maternelle, mais aussi en italien et en anglais. Les chansons sont dansantes et conscientisent. Elles interpellent les mélomanes sur les valeurs africaines comme le respect d’autrui. C’est le cas dans le titre « Wuuki ». Dans « Parole Allo Sbando », l’artiste s’attaque à ces hommes, notamment les politiciens, qui avancent « des paroles sans significations ». Le titre phare, « My Father », est un recueil de larmes. Un fils qui raconte le quotidien difficile de la famille, après le décès du père. L’album « My Father » a été mis sur le marché en 2009 en Italie. C’est le quatrième disque de la carrière de Nassara Love. L’artiste, actuellement en séjour au pays, a décidé de le faire connaître du grand public camerounais. Il est d’ailleurs à la recherche de potentiels distributeurs. Son premier disque, une autoproduction baptisée « Nkap café », est passé presqu’inaperçu en 1991. En 1994, l’artiste revient sur le marché discographique italien et propose « Police man ». Le troisième album en 2002, « Ai Murazzi », distribué en Italie, en Chine, en Allemagne et dans une partie de l’Europe de l’est, connaît plus de succès. C’est le disque qui révèle véritablement l’artiste. Nassara Love vise le même succès auprès des mélomanes camerounais avec sa récente production « My Father ». Nassara Kamakaï De son véritable nom Richard Mbakop Mbigna, le chanteur tire son nom d’artiste de son attachement à l’équipe de football d’Union de Douala, baptisée « Nassara Kamakaï ». Tout petit, il ne manquait presqu’aucune sortie des « vert et blanc » au stade de la Réunification de Douala. A l’âge de 14 ans, il intègre le balaie folklorique du Cameroun : « Les génies noirs de Douala ». Il fait des tournées nationales avec le groupe dans lequel il chante et joue aux percussions. En 1978, le groupe décroche le prix du deuxième festival de la musique camerounaise à Douala. En 1981, « Les génies noirs de Douala sont emmenés en tourné en Europe. Nassara Love aussi. Cap sur l’Italie, pour un contrat de concerts. Puis le groupe se dissout après la sortie de l’album collectif « Danse et percussions du Cameroun », en 1990. En carrière solo, le fan du « club au million de supporters » participe au festival européen en 1994. Et à plusieurs spectacles. Agé de 50 ans, Richard Mbakop Mbigna réside en Italie depuis 31 ans. Il est père de deux enfants de 18 et 21 ans. Ils sont tous deux inscrits dans des académies de musique en Suisse et à Viennes, pour suivre les traces de leur géniteur. Mathias Mouendé Ngamo