Incendie. Le feu serait parti de l’explosion d’un transformateur de la société Quiferou Cameroun à Bonabéri, mardi 15 mai 2012. Mardi 15 mai 2012, un incendie a réduit en cendres 10 maisons d’habitation au quartier Mambanda à Douala, non loin du stade Nkomba. Selon des témoins, tout serait parti de l’explosion d’un transformateur de la Société quiferou Cameroun (Soquicam), une entreprise de fabrication de tôles établie près des habitations. Le feu s’est déclaré autour de 14 heures. Les flammes se sont propagées vers les maisons à travers des eaux qui côtoient la société et sillonnent le long du quartier. Les habitants ont pris la fuite. Le feu a tout rasé sur son passage. Les arbres et les bâtisses ont été entièrement carbonisés. Les riverains ont pu stopper l’avancée des flammes en constituant un barrage à l’aide de sable et de troncs de bananier. Les sapeurs pompiers arrivés sur les lieux quelques minutes plus tard ont maitrisé les foyers encore persistants et sauver les autres domiciles. La police est descendue sur le terrain. Deux autres sociétés qui jouxtent Quiferou ont également été attaquées par le feu. Des employés de Cameroun continu, une imprimerie, indiquent que les flammes ont consumé des bâtiments abritant les bureaux des commerciaux. Un pan de mur et un cuivre de la société de savonnerie Sanet ont été léchés par les flammes. Les habitants de Mambanda dénoncent une activité de pollution des sociétés qui côtoient leur quartier. Ils indiquent que l’eau qui ruisselle dans leur quartier est mêlée de produits chimiques et nocifs émanant de celles-ci. « C’est ce qui a favorisé la propagation des flammes vers les maisons pendant l’incendie. On ne respire plus ici au quartier», se plaint Fidèle, un habitant. Au lendemain de l’incendie, le reporter a effectivement constaté que l’eau des canalisations qui côtoie lesdites entreprises et longe le quartier est mêlée de cendres noires. Elle présente aussi une couleur proche du gris.   A la société de savonnerie, le directeur général, Michel Fetue rassure: «Nous avons un certificat de conformité environnementale et nos déchets sont canalisés. Nous en réutilisons d’ailleurs une partie. De plus, nous utilisons essentiellement de l’huile de palme et de palmiste et leurs dérivés. Donc s’il arrivait qu’il y ait fuite, notre décharge ne peut être inflammable». Le Jour n’a pas pu rencontrer les responsables de Quiferou et Cameroun continu, absents. Mathias Mouendé Ngamo