Initiation. Depuis le 1er juillet 2013, les enfants âgés de 5 à 15 ans apprennent à lire, écrire et parler la langue duala dans la capitale économique.   Les langues nationales sont de moins en moins parlées par les enfants au sein des familles. C’est fort de ce constat que le canton Bell a initié des cours gratuits de langue et de culture duala, « pour permettre aux enfants de retrouver leur identité », a indiqué son Altesse la princesse Clarisse Douala Bell, épouse du roi Jean-Yves Douala Bell. 40 jeunes, garçons et filles, ont entamé l’apprentissage dans une salle de classe aménagée à la chefferie supérieure du canton Bell au quartier Bali à Douala, lundi 1er juillet 2013. Les tout petits ont jusqu’au 28 août prochain pour se familiariser avec la tradition Sawa. D’après les organisateurs, la formation s’articule en modules, à travers divers ateliers. Il y a un atelier de langue. Ici, les jeunes apprennent à écrire, à lire et à parler la langue duala. Il y a aussi des ateliers pour les chants, les contes, les poèmes,  proverbes et jeux. Les enfants prendront en outre part à des ateliers d’éveil (peinture) et à des excursions. Quatre enseignants encadrent les apprenants. Les cours sont programmés de lundi à mercredi, entre 10h et 12 h. « Nous utilisons aussi des instruments traditionnels dans les ateliers. Au sortir de cette formation, l’enfant devrait être capable de parler, lire et écrire le duala. Il doit également incarner les valeurs duala telles la solidarité, l’honneur, qui sont acquises à travers les jeux », a indiqué Thomas Eyoum, enseignant de langue et coordonateur technique du projet. L’encadreur invite par ailleurs les parents des élèves à veiller à la présence assidue de leur progéniture, « car aucun retard n’est toléré ». Le Prince Nkuma’a Ndumbe 3 a mis à la disposition des enseignants, la bibliothèque de sa fondation, Afric’Avenir, basée du coté de Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème. « On y retrouve plus de 120 contes duala rédigés avant l’an 1900 et des dictionnaires écrits depuis 1914 », a relevé le prince. Mathias Mouendé Ngamo