Revendication. Des syndicats réclament leur recrutement par Camair-Co, et protestent contre l’effectif pléthorique des expatriés au sein de la nouvelle compagnie aérienne nationale. Au Siège de la Camair-Co à l’immeuble la Rotonde à Douala, mardi 07 juin 2011, une réunion était prévue entre le staff administratif de Camair-Co et les responsables des syndicats de transport aérien. Les deux parties n’ont pas pu entrer dans le vif du sujet. Les syndicalistes, tous d’anciens employés de la défunte Cameroon Airlines (Camair), affirmaient ne pas avoir été tenus au courant de l’objet de leur convocation. Ils menaçaient de quitter la salle quand le directeur général adjoint de Camair-Co, Emmanuel Mbozo’o, les a informés que le 18 mai 2011, la  direction générale de Camair-Co a été saisie d’une lettre. Dans celle-ci, des syndicats de transport aérien faisaient part de leurs revendications. Il a ajouté que les responsables syndicaux ont été invités pour une concertation y afférente.  Emmanuel Mbozo’o s’est gardé de révéler le contenu de la lettre. Des sources indiquent  que la lettre a été rédigée par le  Syndicat national des personnels de transport aérien (Snpta). Le syndicat exige le recrutement des employés de Camair  par la nouvelle compagnie aérienne. Les signataires de la lettre sont mécontents de l’effectif pléthorique des expatriés employés par Camair-Co. « Nous ne sommes pas prêts à ouvrir le débat. Nous voulons une tripartite employeurs-syndicats-ministère du Travail. Or dans la salle, il manque un partenaire très important, à savoir le ministère du Travail», martèle René Bernard Ekedi, président du Snpta. Emmanuel Mbozo’o a rencontré à huis clos les ex-employés de la Camair, signataires de la lettre. Au sortir de la concertation qui a duré 20 minutes, les deux parties se sont donné rendez-vous jeudi 09 juin prochain « pour une discussion franche avec des agents de l’inspection du travail », a indiqué le Dga de Camair-Co. « Il était question pendant le huis clos, de trouver un chronogramme de travail, car nous n’étions pas préparés », ont affirmé les syndicalistes. Mathias Mouendé Ngamo