Les marins marchands persistent
- 17 juillet 2014
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Tension sociale. En grève depuis deux semaines à Douala pour réclamer l’autorisation d’accès au Port, ils menacent de « poser des actes forts» dès jeudi 17 juillet 2014. Les marins marchands ne décolèrent pas. Bien plus, ils menacent de « passer à la vitesse supérieure» le jeudi 17 juillet 2014, s’ils n’ont pas obtenu l’autorisation d’accès au Port. La grève lancée depuis le mercredi 02 juillet se poursuit donc. Les marins marchands restent mobilisés devant l’Unité d’entretien des navires située au quartier Bépanda à Douala. Vêtus de leur tenue de travail, ils y passent des jours et des nuits sous les intempéries pour faire entendre leur ras-le-bol. Dans une correspondance datée du 10 juillet 2014 et agressée aux grévistes, le directeur général du Port autonome de Douala (Pad) a demandé au Groupement professionnel des marins marchands du Cameroun (Gp2mc) de produire des éléments justificatifs de l’existence légale du groupement. Le Dg du Pad a en outre demandé à l’administrateur du Gp2mc de mettre trois marins à sa disposition pour des besoins d’enquête de moralité. Ces derniers seront chargés de faire des prospections à bord des navires. « Les autres membres ne devant accéder au port que sur présentation d’un bon de commande dument signé par le commandant du port », a indiqué le Dg du Pad. Pour Albert Simon Mienlam, administrateur du Gp2mc, cette lettre de l’autorité portuaire est une insulte à l’endroit d’une unité agréée qui compte près de 1500 marins. Dans une lettre envoyée au ministre des Transports et portant en objet « Réponse à la lettre du Dg du Pad », l’administrateur du Gp2mc relève que le Dg du Port n’a pas compétence pour enquêter sur la moralité des marins marchands. Les marins marchands demandent au ministre des Transports de s’opposer à cette « ingérence » de l’autorité portuaire dans la gestion des activités purement maritimes. En attendant la date butoir du 17 juillet 2014, les manifestants restent regroupés devant leur base à Bépanda, pancartes en mains. « Au fur et à mesure que nous manifestons, la tension monte. Lorsque nous allons poser des actes à partir de jeudi, le ministre des Transports devra en assumer la responsabilité», préviennent –t-ils. Mathias Mouendé Ngamo