Le Conseil camerounais de la musique (Ccm) organise dès le 8 février 2024 une série de rencontres qui aboutiront à l’élaboration d’un schéma directeur de la musique au Cameroun.

L’univers de la musique au Cameroun est riche et diversifié. Des productions d’artistes des quatre grands aires culturelles traversent les frontières nationales et font rayonner le drapeau du pays. Le rythme makossa a ainsi pu s’exporter et s’imposer à travers le monde. Le pays est aussi connu comme un fleuron de la basse avec des grands noms comme Vicky Edimo, Jean Dikoto Mandengue, Aladji touré, Etienne Mbappè, entre autres. Mais malgré le fort potentiel, le problème de structuration de ce paysage handicape une véritable construction de l’industrie musicale.

Ce regard que pose plusieurs spécialistes culturels est partagé par les promoteurs du Conseil camerounais de la musique (Ccm). Pour changer la donne, cette association à but non lucratif créée en 2009 a décidé de mettre sur pieds un programme de rencontres axées sur la structuration de l’industrie musicale du Cameroun. Ledit programme se déroulera en six mois et bénéficie de l’appui de la Coopération française. Il est baptisé «Chantiers Musicaux du Cameroun». A en croire le comité d’organisation,

« l’objectif principal est de mener une réflexion sur les enjeux et les perspectives de ce secteur artistique et économique de premier plan, et de proposer des solutions concrètes dans ses différentes composantes ».

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Structurer l’industrie musicale camerounaise

Trois grands chantiers pour structurer cette industrie musicale au Cameroun se dégagent à la lecture du programme initié par le Ccm. Le plus important de ces grands chantiers qui se présente comme l’objectif final, est l’élaboration d’un schéma directeur de la musique au Cameroun. Ce document cadre va poser le diagnostic et poser les pistes de développement de ce secteur de l’art au pays de feu Manu Dibango.

Pour y parvenir,  le Conseil camerounais de la musique a reparti les activités du programme en trois grandes phases. Les deux premières pouvant être assimilées aux deux premiers grands chantiers. La première phase s’ouvre à Douala du 08 au 10 février 2024. Il s’agit d’une rencontre de 60 professionnels venant des dix régions du Cameroun, triés avec soin dans les différents secteurs cibles de la production, de la diffusion et de la promotion. Il sera question lors de cette première phase de dresser un état des lieux du secteur de la musique. Ce rassemblement des acteurs contribuera dans le même temps à  créer un véritable réseau de professionnels, apprend-on.

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Professionnaliser les acteurs

La deuxième phase se décline en un atelier d’une semaine prévu à Yaoundé, en marge du Yaoundé Music Expo (Yamex) en mars 2024. Trente participants retenus de la cohorte de la phase 1 bénéficieront d’un renforcement technique de leur capacité. Toute chose qui contribue à la réalisation d’un des chantiers musicaux du Cameroun axé sur la formation et la professionnalisation des acteurs de la musique.  La dernière phase du programme de réflexion va aboutir sur la rédaction du schéma de développement  de l’industrie musicale au Cameroun, tant attendu.   

Mathias Mouendé Ngamo