Douala, le 15 décembre 2024. Un atelier de contribution pour Wikipédia en duala au Cameroun.

Cette plateforme Wikipédia en langue duala en préparation au Cameroun va favoriser l’appropriation de l’histoire et de la langue.

L’article sur Paul Biya, le président de la République du Cameroun est disponible sur Wikipedia en 73 langues. Minette Lontsie qui le relève fait remarquer que le contenu sur cette personnalité n’est disponible en aucune langue locale. Pour y remédier, cette wikimédienne parle du projet de construction d’une plateforme Wikipédia en langue duala en cours au Cameroun.

Une équipe de wikimédiens camerounais a entrepris d’œuvrer pour le lancement futur de ladite plateforme en langue duala. Il s’agit d’une langue locale parlée majoritairement dans le littoral camerounais. Pour mener à bien ce projet, les wikimédiens, des auteurs et enseignants de la langue duala sont mobilisés. Ils ont accepté d’apporter leur pierre à la construction de l’édifice. Ils contribuent et éditent des articles en langue sur la nouvelle plateforme, pas encore aboutie. Olivier Moukodi Mbamse et Marcel Ebele pilotent le projet.

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Sa langue, son histoire

Le compteur affichait déjà une dizaine d’articles rédigés il y a un mois. Ils portent sur des sujets et thématiques variées. Des sujets auxquels les camerounais peuvent s’identifier, et le monde s’abreuver. Depuis lors, les contributeurs s’activent pour atteindre les quotas d’articles et les requis recommandés avant tout lancement officiel. Des ateliers de contribution organisés dans les différentes villes du pays ont pour but de se rapprocher de l’objectif ultime. Une rencontre du genre s’est tenue le 15 décembre 2024 à Douala.

Pour des contributeurs, la plupart membres de Wikimedians of Cameroon User Group (WCUG), un tel projet a une plus value certaine. Elle réside dans l’appropriation de son histoire et la promotion des langues locales. La mise en service de la nouvelle plateforme reste attendue. Mais déjà d’autres langues locales sont citées pour de futurs projets similaires.

Mathias Mouendé Ngamo