Douala. Le malfrat et un acolyte ont menacé un policier de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir) avec un couteau.    Edouard Bessong, âgé de 27 ans, a reçu huit balles dans le torse au petit matin de mardi 07 janvier 2014 au quartier Akwa à Douala. Il a succombé à ses blessures. La victime armée d’un long couteau, et en compagnie d’un acolyte, tentait d’agresser un policier de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir) en civil, lorsque le pire est arrivé. Les enquêteurs de la Division régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpjl) sont descendus sur les lieux pour un constat d’usage. La dépouille du malfrat a été déposée à la morgue de l’hôpital Laquintinie. Les enquêteurs ont emporté le couteau de l’agresseur sur lequel était gravée l’inscription « Rambo », le surnom du jeune homme bien connu dans le milieu. Les antigangs présentent l’infortuné comme un repris de justice. Lors de son audition à la Pj, le policier a indiqué qu’il s’était rendu non loin de Douala-Bercy au quartier Akwa, pour consommer de la viande à la braise. Il a quitté les lieux vers 3 h. Alors qu’il s’apprêtait à emprunter un taxi, il a été abordé par une jeune fille lui demandant un renseignant. Deux jeunes hommes ont aussitôt fait apparition. « Ils m’ont demandé de leur donner de l’argent. Croyant que c’était des enfants de la rue, je leur ai remis une pièce de 100 F. Cfa chacun. L’un d’eux a brandi un long couteau et m’a demandé de donner tout ce que j’ai sur moi », a relaté le policier. Devant la menace  des agresseurs, le policier s’est heurté le pied et s’est retrouvé à même le sol. Il a eu le temps de se retourner sur la chaussée et de dégainer son arme. Il a criblé de balle « Rambo ». Son acolyte a pris la fuite. «Les gens assistaient à l’agression sans rien faire. Mais à la fin, tout le monde était content. Ils ont reconnu que ce jeune homme semait la terreur dans les alentours. Tout le monde voulait me donner à boire après ce coup », a confié le policier à un collègue. Machettes Les agressions sont devenues récurrentes dans la capitale économique depuis quelques temps. Il y a une semaine, un reporter du Jour, Théodore Tchopa, a été dessaisi de son sac par des hommes à bord d’une moto, alors qu’il retournait chez lui. La scène s’est déroulée sur le Boulevard de la République. Le reporter indique qu’il a perdu un laptop, une tablette, un modem, une clé Usb, entre autres. Il ressent encore des douleurs au poignet. Une résidante de Madagascar à Douala confie que certains habitants de son quartier se sont munis d’une machette pour assurer leur sécurité. Elle affirme qu’ils sont habituellement attaqués par des ressortissants Centrafricains. Mathias Mouendé Ngamo