Ecam. C’est l’un des projets du mouvement patronal « Entreprises Cameroun » qui a tenu la 5ème session de son Conseil d’administration mercredi 2 novembre 2011 à Douala. Entreprises Cameroun (Ecam) envisage la création de 100 000 emplois d’ici 2015. Le mouvement patronal l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse organisée mercredi 2 novembre 2011 à Douala. C’était à l’issu de la 5ème session de son Conseil d’administration, qui s’est articulée autour de quelques dossiers saillants de l’actualité économique du Cameroun. A travers son projet « 100 000 emplois horizon 2015 », Ecam veut ainsi générer un climat propice à la création d’emploi au Cameroun, pour répondre au chômage « qui est d’abord un problème d’entreprise », a précisé Protais Ayangma, le Président du Conseil d’administration d’Ecam. Pour parvenir à son but, Ecam a  situé son action autour d’un dialogue constructif avec le pouvoir, pour améliorer les intérêts des Pme camerounaises. Il veut également passer par des propositions concrètes et réalistes. « Nous voulons travailler avec l’Etat, qui doit encourager ceux qui veulent créer des entreprises ; avec les entreprises, qui doivent recruter ; avec le chercheur d’emploi, qui doit s’engager à maintenir son emploi ; et nous voulons également travailler avec les organisations patronales et les bailleurs de fonds », ont indiqué des membres d’Ecam. Selon le mouvement patronal, le projet « 100 000 emplois horizon 2015 » peut porter des fruits si quelques mesures sont appliquées. Ecam propose à cet effet à l’Etat, de payer dans un délai de 60 jours au maximum les Pme et Pmi ; de réorienter la dépense publique des Pme en leur réservant au moins 30% des marchés publics ; de restructurer les outils d’intervention de l’Etat tels le Piassi, le Fne. « Les 100 000 emplois vont être créés par les entreprises. Il y a 90 000 entreprises au Cameroun, si chacune d’elles crée un emploi par an, nous aurons largement dépassé ce chiffre à l’échéance 2015. Nous ne demandons pas au Cameroun de donner un seul franc, mais de tenir compte de nos  propositions pour l’établissement d’un certain environnement. Le rôle de l’Etat n’est pas de créer des emplois, mais de créer des conditions de création d’emploi », a précisé François Nyoumsi, un des 295 membres d’Entreprises Cameroun. 13 propositions sur la loi des finances 2012 L’autre point évoqué par Ecam mercredi 2 novembre 2011 a porté sur les propositions du mouvement patronal à propos de la loi des finances 2012. « Nous avons tenu des réunions avec la direction générale des impôts au sujet de cette loi. Ecam a émis 13 propositions pour assurer le renforcement de la compétitivité des Pme camerounaises », a confié Christian Pouth, le directeur général d’Ecam. Parmi les propositions du patronat, on relève le respect par l’Etat des engagements souscrits par lui ; la réduction du taux d’imposition pour rendre la destination Cameroun attractive aux investisseurs ; l’exonération de la Tva et des droits de douane de tous les intrants, équipements et services destinés à l’industrie pharmaceutique, entre autres. Ecam est également revenu sur le classement Doing Business 2012 dans lequel le Cameroun a gagné sept points. Protais Ayangma, pour sa part, a estimé que ce classement qui évalue l’environnement des affaires, ne traduit pas la réalité des secours bancaires aux Pme.   Mathias Mouendé Ngamo