Le blogging dort d’un sommeil profond au Cameroun. Le rêve n’a que trop duré. Il est temps qu’il devienne une réalité. Mais que faire?   «C’est la journée mondiale du blog ce samedi 31 août », lance un blogueur au milieu d’une conversation à Douala. Comme des missiles, des questions fusent. Il y a une journée pour les blogs ? Ca existe depuis quand ? C’est quoi le rôle d’un blogueur ? Ca paie combien ? Et les interrogations ne s’arrêtent pas là. C’est vrai. Pas grand monde ne connaissait l’existence d’une telle journée. Même moi, je le confesse. Pourtant c’est une fête. Et au pays on aime bien faire la fête. Est-ce une fête comme les autres pour autant? Je ne crois pas. Je n’ai pas vu exhiber de pagnes comme c’est la coutume au Cameroun, lors des manifestations relatives à la journée internationale de la femme (le 8 mars) par exemple. Combien de chaînes de télévision ou de radio y ont seulement consacré des minutes de reportage ? C’est dire que le blogging au Cameroun tarde à encrer dans les habitudes. Beaucoup ont construit des préjugés (négatifs) autour de ce sujet. Ils n’ont pas encore compris la nécessité des blogs dans le partage des informations, la participation au changement (positif) des comportements des citoyens du monde et le rapprochement des continents. Mais n’empêche ! Les blogueurs camerounais, du moins les vrais, n’ont pas baissé les bras. Et ce ne sont pas les prétextes pour abandonner le combat qui manquent. Il y a par exemple la ruée des annonceurs sur le Web vers les sites Internet, dont les administrateurs reprennent souvent, sans le citer, les contenus de blogs. Il y a aussi la connexion, une vraie m?rde. Pardon pour la grossièreté. Mais c’est vrai quoi. Les cybercafés ne rassurent pas. Les clés Internet offrent des accès limités. Bref, le High Tech au pays n’est pas une évidence comme dans certains pays de l’Occident. « On va faire comment alors ? », rétorqueraient tout bon camerounais. Les exclamations du genre qui renvoient à une situation vécue comme une fatalité sont entendues tous les jours dans la rue. Mais moi, « I have a Dream » pour les blogueurs camerounais. Oui, je rêve d’un secteur du blogging qui sera courtisé par les grands annonceurs dans les années futures. Ne riez pas hein. Marthin Luther King avait eu le même type de vision. Mais mon rêve pourrait se réaliser bien plus vite que celui du Pasteur. Il faut y croire. Avec le grand intérêt et le trafic des blogueurs camerounais qui va de plus en plus croissant dans la Média sphère mondiale, le bout du tunnel est peut-être proche. Mais que faire pour l’atteindre en peu de temps et donner une place de choix au blogging au Cameroun ? Je crois qu’il urge de créer un véritable réseau des blogueurs qui doivent réfléchir ensemble sur la politique et les stratégies à mettre en œuvre pour imprégner les camerounais et monsieur tout le monde à la notion du blogging. La tâche n’est pas facile. Alors chers amis blogueur à vos suggestions, prêts, proposez… Mathias Mouendé Ngamo   Lire aussi:    http:// 237dobusiness.blogspot.com/ 2013/08/ cmrblogday-im-blogger-in-camero on-so-im.html   http://www.frankwilliam.com/article-blogueur-informateur-lese-par-la-publicite-au-cameroun-119798349.html