Municipales et législatives 2013. Trois Ong mènent des activités à Douala pour booster l’implication de la gent féminine dans le processus électoral au Cameroun. Les femmes ne doivent plus être un tremplin pour la carrière politique des hommes. Elles doivent participer au processus électoral, en tant qu’électrice et candidate. C’est le souhait des Organisations non gouvernementales (Ong) Servitas Cameroon, Cawoled et Courage2D. Depuis le mois de mars dernier, les membres des trois Ong sillonnent les quartiers de la capitale économique pour sensibiliser et éduquer les femmes. C’est dans le cadre d’une activité baptisée :Femmes, élections municipales et législatives Cameroun 2013 ». Ladite activité vise l’implication des femmes en politique, avec pour objectif à long terme, d’avoir un nombre suffisant de femmes dans les instances de prise de décisions. Les responsables des Ong ont organisé des séances d’éducation avec des femmes d’associations dans les quartiers et espaces marchands. Les échanges ont permis de relever les principales difficultés qui  ont empêché les femmes à ne pas se porter candidates aux élections municipales et législatives prévues le 30 septembre prochain au Cameroun. Ce sont entre autres, la perception de la politique chez la gent féminine. Il y a également l’incapacité financière à s’acquitter de la caution exigée (1 million F. Cfa pour l’élection législative, ndlr). Aussi, certaines candidates volontaires n’ont pas eu accès à leur acte de naissance conservé par leur conjoint, chez qui elles étaient obligées d’obtenir une «autorisation». « Il y a des femmes dynamiques qui gèrent de grandes associations, mais ne savent pas bien lire et écrire le français ou l’anglais. Ce n’est pas de leur faute si elles n’ont pas été envoyées à l’école. Et la loi ne les facilite pas les choses », a déploré Chantal Kambiwa, coordinatrice de l’Ong Servitas Cameroon. Les responsables de Servitas Cameroon, Cawoled et courage2D ont accompagné les femmes lors des inscriptions sur les listes électorales. Il est maintenant question de les inciter au retrait des cartes biométriques. « Elecam a fait des inscriptions de proximité, mais le retrait ne se fait pas de proximité. Ces femmes ne savent pas où aller retirer leurs cartes », a relevé Agnès Edibe, coordinatrice de Cawoled. Emmanuel Kwadicka, chef d’agence départemental d’Elecam pour le Wouri, a rassuré que des descentes ciblées seront organisées dans des marchés et certains grands carrefours de Douala, pour la distribution des cartes. « Nous travaillons avec Elecam, à qui nous faisons des propositions. Notre travail va permettre d’améliorer la stratégie genre lors des prochaines élections», a indiqué Patricia Ndjandjo. Mathias Mouendé Ngamo