Un guide pastoral pour une migration à visage humain
- 19 juin 2023
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Le colloque international organisé à Douala a abouti à l’élaboration de ce guide pastoral pour panser le phénomène migratoire en Afrique centrale.
Le nombre de migrants dans le monde ne cesse de croitre. Les femmes ne sont pas en reste. D’après Dr. Cécile Ngo Nyemb-Wisman, enseignante à l’université de Douala, elles représentent aujourd’hui un pourcentage élevé dans la dynamique migratoire. Elle indique que l’Onu énonce que le nombre de femmes migrantes est passé de 96 millions en 2000 à 126 millions en 2018, soit 30% d’augmentation.
“Au cours des 60 dernières années, la proportion des femmes migrantes a proportionnellement augmenté. Aujourd’hui, elle migre de façon autonome et volontaire. Elle n’accompagne plus son père ou son mari”, explique l’enseignante.
Dr. Cécile Ngo Nyemb-Wisman s’exprimait ainsi le 13 juin 2023 à l’Institut Saint Jérôme de Douala. C’était à l’ouverture d’un colloque organisé par la commission Migrants de l’Association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (Acerac). Ce grand rendez-vous de réflexion refermé le 17 juin a rassemblé des participants du Cameroun, de la Rca, Tchad, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale et du Canada. Il s’est articulé autour du thème: « défis et perspectives pour une migration à visage humain ».
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“Sur ce soleil là, il fait très chaud”
Pour Mgr Samuel Kleda, il était question pour les différents participants au colloque d’explorer comment les hommes de manière libre peuvent se déplacer et être accueillis. Il s’agissait aussi d’examiner les motivations qui stimulent les actions de quitter la terre. «L’actualité des migrations des jeunes qui troublent notre conscience semble perçu comme l’expression d’un monde fragmenté, où l’acceptation de l’autre et la différence est reléguée au second plan. Ils sont souvent traités comme des sous hommes. Nous nous retrouvons face à une jeunesse qui cherche désespérément à se trouver une place au soleil et sur ce soleil là, il fait très chaud. N’est-t-il pas temps de porter le message d’amour au coeur du phénomène migratoire ?», se demande l’évêque, par ailleurs président de la commission pour la pastorale des migrants et réfugiés. Il soutient que la communauté des chrétiens se reconnait solidaire du genre humain et de son histoire.
Le but final de ces travaux est l’élaboration d’un guide pastoral sur le phénomène migratoire en Afrique centrale. Ce guide pastoral permettra de voir dans quelle mesure orienter les jeunes dans le droit qu’ils ont d’immigrer ou non. “L’église peut intervenir pour donner des orientations pour que nos jeunes ne prennent plus ce chemin de l’aventure qui se présente comme un chemin de non-retour où ils périssent dans la méditerranée“, a indiqué Mgr Antonio Mabiala, le secrétaire général de l’Acerac.
Mathias Mouendé Ngamo