nterview avec Armand Biyag IL’artiste qui vient de mettre sur le marché un nouvel album baptisé « Mut bi nam !!!! » parle des spécificités de sa musique.   L’intitulé de votre premier album est « Mut bi nam !!!!» qu’est-ce que cela signifie ? Mut bi nam signifie l’être humain, l’homme, chez les bassa. C’est une expression que l’on retrouve pratiquement chez tous les peuples bantous. Sur la pochette de l’album on vous voit pensif. A quoi pensez-vous ? Je pense à l’homme. Je me demande comment je peux m’y prendre pour toucher les mentalités des hommes. En même temps, c’est une réflexion teintée d’un peu de désespoir. Je suis coincé. Je cherche les paroles des musiques pour atteindre l’être humain. Comment en arrivez-vous à la production de ce disque ? Parlez-nous de vos débuts. J’ai commencé à composer des chansons de cet album avec un groupe formé à la maison des jeunes et de la culture d’Akwa. C’était un groupe de percussionnistes. J’avais 15 ans à l’époque et je jouais déjà le rôle d’arrangeur au sein du groupe. Je chantais aussi. Mais je commence a flirté avec la musique dès l’âge de 5 ans, dans les chorales. C’est avec le groupe de la maison des jeunes et de la culture que je commence l’interprétation des musiques profanes. C’est de là que part la composition de l’album. Ajouté à cela des inspirations qui me sont venues en studio. Au départ, je voulais faire un maxi single de 3 ou 4 titres. Je me retrouve aujourd’hui avec un album de 8 titres. Quels sont les rythmes et messages contenus dans « Mut bi nam !!!!»? Mon œuvre est une musique universelle, une musique de fusion qui mêle les rythmes traditionnels de chez nous aux sonorités occidentales, qui mêle les rythmes africains et occidentaux. L’album est un répertoire de 8 titres. On retrouve les titres comme « Ndolo » qui parlent de l’amour, « Na senga bobé » évoque la souffrance de l’être humain, « Mini mini », « Nsen » parle de l’importance de l’homme. Un autre titre décrie la jalousie et la haine de l’être humain. « Hommage à Richard Bona » est une dédicace à l’artiste. Le huitième et dernier titre « Merci seigneur » est une gloire à Dieu. Un seul titre à l’éternel. La musique profane a-t-elle finalement pris le pas sur la musique religieuse dans laquelle vous avez baigné dès votre bas âge ? Non, c’est juste que je trouvais beaucoup d’ouverture dans la musique profane que dans la musique religieuse à l’époque. Ce n’est pas comme aujourd’hui où l’on voit des groupes de chorale presté un peu partout. On ne peut pas comparer la musique religieuse à la musique profane. S’il fallait même faire un classement, je place Dieu au départ et à l’arrivée de tout. La musique religieuse a beaucoup plus d’impact et d’importance que la musique profane. Lorsqu’on chante religieux, on prie. Dans mes textes, il y a de l’amour, et je crois que c’est le christ lui-même qui a demandé de s’aimer. Il y a également de la sensibilisation pour le changement des mentalités, comme le veut la religion. Ma musique n’est donc pas loin de la mission de la musique religieuse.    Y a-t-il des actions entreprises dans le sens de la promotion de ce premier « bébé » ? Avant même les dernière finitions de l’album j’ai fait un show case télédiffusé le 30 juin 2011 qui s’appelait « exclusivité planétaire ». L’émission a été diffusée simultanément sur les chaines de télévision Canal 2, Ltm et Ariane Tv. Après la sortie de l’album il y a cinq mois, j’ai été l’invité spécial de « Soirée spéciale » sur la Crtv. J’ai également donné un concert au palais des Congrès de Yaoundé en l’honneur des Caméricains. Vendredi dernier 27 janvier 2012, le public de l’institut français de Yaoundé a découvert des titres de mon album lors d’un spectacle. Le public de Douala me découvrira d’ici peu, dans un autre spectacle à l’Institut français de Douala. D’autres actions de promotion de « Mut bi nam !!!! » sont en marche. Propos recueillis par Mathias Mouendé Ngamo