Confusion. Des croque-morts de l’hôpital de district de New-Bell en garde à vue à la Division régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpjl). Les enquêteurs de la Division régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpjl) sont sur une piste. Elle mènera peut-être à la découverte de la dépouille d’Anne Kammogne, 72 ans, restée introuvable depuis jeudi 11 avril 2013, date de la mise en bière à la morgue de l’hôpital de district de New-Bell à Douala. Dans l’après-midi de samedi dernier, une famille ayant procédé une semaine plus tôt à une levée de corps dans la même formation hospitalière a été contactée par les responsables de l’hôpital et la police. Elle s’est rendue compte que la dépouille qu’elle a inhumée à Bangoua, à l’Ouest du pays, n’était pas celle de leur proche. « Ils ont identifié leur corps parmi les cadavres encore rangés à la morgue. Lorsqu’on leur a présenté la photo de notre maman, ils ont dit qu’il y avait une ressemblance avec le cadavre qu’ils ont inhumé», a indiqué Patrick, un des petits-fils de la famille de la défunte Anne Kammogne. Il relève qu’une demande d’exhumation de corps a été formulée. On se souvient qu’à la suite de la découverte de la disparition de la dépouille d’Anne Kammogne jeudi 11 avril 2013, il y a eu éclats de voix à la morgue de l’hôpital de district de New-Bell. « Le corps de notre maman a été déposé ici le 18 mars 2013. Notre mère était noire et avait des tresses sur la tête. On nous propose le cadavre d’une femme brune aux cheveux courts », s’est alors indigné un des fils de la défunte. Les forces de l’ordre sont descendues sur les lieux. Les huit croque-morts et le directeur de l’hôpital ont été entendus à la brigade territoriale de New-Bell. Les croque-morts ont encore été auditionnés à la Police judiciaire le lendemain vendredi, et placés en garde à vue. Suite à une requête du directeur de l’hôpital de district de New-Bell, deux croque-morts avaient été relaxés pour assurer le service minimum à la morgue.     Mathias Mouendé Ngamo