Un colis suspect retrouvé dans un petit bosquet en face de la Poste centrale a mobilisé des gendarmes du Gpign, jeudi 28 octobre 2021.

Peu après 11h, jeudi 28 octobre 2021, les usagers de Bonanjo, quartier administratif de Douala, ont été surpris de voir un déploiement du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (Gpign) devant la poste centrale. Les hommes en tenue, d’après une source, ont été alertés suite à la découverte d’un colis suspect assimilé à une bombe. Les gendarmes arrivés à toute vitesse à bord d’un véhicule pick-up ont aussitôt établi un cordon de sécurité. Les barricades ont été posées sur un rayon intégrant le terre-plein parsemé de plantes et d’arbustes, en face du bureau de poste.

Un autre véhicule des forces de l’ordre s’est immobilisé non loin du théâtre des opérations. Un officier de la garde présidentiel posté habituellement devant la résidence présidentielle de Douala située derrière la pose centrale s’est rapproché des gendarmes déployés. Les automobilistes stationnés dans la zone circonscrite ont été sommés de quitter le site, sans aucune forme d’explication.

«Personne ne pouvait s’approcher du périmètre de sécurité. Les gens étaient surpris. On ne savait pas ce qui se passait au début »,

raconte un riverain qui a vécu la scène.

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Fausse alerte à la bombe à Bonanjo

Après une trentaine de minute, les gendarmes qui échangeaient maintenant en rigolant, ont finalement levé l’ancre. Les barricades aussi. La vie a repris son cours normal à la Poste. Un des commerçants établis devant la Poste centrale a suivi de plus près cette opération. Il relève qu’il s’agissait d’un sac probablement déposé par un « fou » dans le petit bosquet au niveau du terre-plein en face de la Poste. Ledit sac a été assimilé à un Engin explosif improvisé (Eei).

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«Ça ressemblait au sac d’un malade mental. Il y avait comme sa nourriture à l’intérieur. Quelqu’un a dû voir ça et croire à une bombe. Je ne sais pas qui peut s’amuser à faire une telle fausse alerte», raconte le témoin. Une version corroborée par une source policière qui réaffirme qu’il n’était nullement question d’une bombe à Bonanjo. La source indique qu’il s’agit en effet d’un tas de nourriture en état de décomposition emballé avec une apparence d’un Eei.

Mathias Mouendé Ngamo