Bantoum prépare la 3ème édition du Festival Kena

La 3^e édition du Festival Kena se tient du 9 au 17 mars 2024 à Bantoum dans la région de l’Ouest, sur le thème de l’autonomisation de la femme.

A Bantoum, dans la région de l’Ouest du Cameroun, les populations attendent avec impatience la 3ème édition du Festival Kena. Il s’agit d’un grand rendez-vous culturel qui réunit les fils et filles de ce terroir et des peuples frères. Pendant les jours de festivités, les festivaliers communient autour des valeurs fondamentales et célèbrent les victoires.

Pour cette édition, le Festival Kena se déroulera du 09 au 17 mars 2024 à Bantoum. La femme est mise à l’honneur à travers le thème retenu pour la circonstance : « la culture de l’autonomisation de la femme au service du développement Bantoum ». Pour les membres du comité d’organisation, on ne peut penser à la culture sans penser à la femme. Car c’est elle qui maitrise les modes de vie, s’adapte et a un apport considérable sur le développement.

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Programme du Festival Kena à Bantoum

Le Kena cette année sera aussi l’occasion de rendre hommage au père de l’actuel chef Bantoum (1840-2001). Lui qui aura passé 83 ans de règne et 160 d’existence. Un mini musée à son honneur est en cours de construction à Bantoum. Un espace qui raconte sa vie. A côté des funérailles de ce patriarche, le Kena va également célébrer les 22 ans de règne de l’actuel chef, monté au trône à l’âge de 22 ans.

Pour toutes ces réjouissances, un programme fourni prévoit des activités sportives diverses (football, basket-ball, judo, boxe, sambo). Le calendrier indique un concours de culture générale, de meilleur projet entrepreneurial, un concours de beauté. Il y a aussi bien en place le concours de danse ancestrale et la cérémonie de purification dans ce village de plus de 350 km2 qui se présente comme le grenier du département du Ndé.  Pour le chef Bantoum, il faut que les populations s’approprient davantage de ce Festival Kena.

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“Le festival au centre du développement de Bantoum”

«Avec la disparitions de nos valeurs ancestrales qui faisaient de nous des personnes fortes face à la nature, il faut tout mettre en œuvre pour que nos cultures rejaillissent et que nos enfants s’en approprient. Je veux mettre le festival Kena au centre du développement de Bantoum. Cette année on a mis la femme parce que j’ai une idéologie particulière de l’approche genre»,

martèle S.M. Sabet Jocelyn Marius,  96^ème enfant à son défunt père. Il relève que le Kena qui signifie l’arachide renvoie aussi au nom de cette bête féroce qui empêchait aux populations de Bantoum de se rendre dans les champs. L’animal capturé et apprivoisé a été l’objet d’une grande célébration populaire qui a également donné naissance à la danse du Kena. Le festival débuté en 2016 revisite tous ces temps forts de l’histoire de ce peuple.

Mathias Mouendé Ngamo