Pauline Ndanguè. L’artiste attachée aux valeurs culturelles africaines est auteure d’un album sur le marché discographique, intitulé « Témè » (réveille-toi). Dans la rue ou dans une salle de spectacle, vous reconnaitrez facilement Pauline Ndanguè. L’artiste qui s’affiche dans un look plutôt original, est une sorte de mini musée africain. Elle se présente généralement dans des robes en tissu pagne. Le crâne est un peu rasé sur les bords et des passe-mèches occupent le centre de la tête. Des cauris ornent chaque bout de mèche. Le cou de l’artiste est paré de colliers sculptés dans du bois. Deux pendentifs sont accrochés aux chaines. L’un en forme de feuille. L’autre représente l’Afrique. Les joyaux sont fabriqués à partir de coques de noix de coco. Tous les accessoires d’habillement, à savoir les boucles, bracelets, montres, sacs à main, trousses, sont typiquement africain chez Pauline Ndanguè. Elle offre d’ailleurs quelques colliers du genre, à chacune de ses amies qui le désirent. « Ne suis-je pas belle ainsi habillée en africaine ?  Il faut valoriser la culture africaine», soutient l’artiste. Promotrice des valeurs culturelles du continent noir, Pauline Ndanguè a interrompu ses cours de sténo dactylo au niveau du Certificat d’aptitude professionnel (Cap), faute de moyens financiers.  Elle traverse quelques étapes difficiles dans la vie. Puis, à 24 ans, elle se jette de plein pied dans le chant. Elle y avait déjà fait immersion dès l’âge de 8 ans, à la chorale, derrière maman. Début 2000, la jeune fille découvre l’école des cabarets et y fait carrière. Elle acquiert des aptitudes en chants et en musique. Elle joue au djembé et à la calebasse. Pauline s’invite progressivement dans la cour des « grands ». Elle collabore avec le bassiste Alexis Prigas dans la réalisation du clip « Bala touna moro » diffusé dans les chaînes de télévision camerounaises. Elle accompagne aux chœurs les artistes Sergeo Polo Alima, Gaël Kimany. Dans sa démarche artistique, Pauline Ndanguè veut suivre les traces de ses idoles, à savoir Dobet Gnahoré de la Côte d’Ivoire, Annie Flore Batchiellilys du Gabon, feu Myriam Makeba, et plus proche de nous Annie Anzouer et Grace Decca. Tèmè Le premier « bébé musical »de l’artiste, intitulé « Tèmè » (réveille-toi), est dans les bacs depuis juillet 2012. L’album de neuf titres est un cri pour réveiller l’Afrique. Pauline Ndanguè y mêle les rythmes ésséwé, bolobo, reggae, makossa, makunè et afrobeat. Elle chante en français, duala et bassa et traite des thèmes relatifs à l’infidélité, le mariage forcé, l’amour sincère. Tèmè est une autoproduction qui a bénéficié de la collaboration du bassiste Alexis Prigas, de la chanteuse centrafricaine Ydille Mamba. Le public de Douala pourra découvrir le disque à l’occasion d’un spectacle que l’artiste donne ce 4 octobre 2012 au Cabaret H au quartier Akwa. Mathias Mouendé Ngamo