Johnson-Fobid-NyamyelleJohnson F. Nyamyelle.  Agé de 62 ans, ce patient ne peut plus se passer de la banque de sang offerte par MTN Foundation à l’Hôpital de district de Bonassama à Douala. Sa vie en dépend.

Grand Hangar au quartier Bonaberi à Douala. Ce dimanche 10 août 2014, Johnson Fobid Nyamyelle n’est pas sorti de son lit depuis la veille. Il ne fait pas une grâce-matinée.

Ce n’est pas souvent que Johnson quitte sa chambre. Si oui, pour se rendre à l’hôpital. Il avance à pas lents et ne peut se déplacer sur plus de vingt mètres tout seul. La faute à des soucis de santé. Les médecins lui ont expliqué que son organisme ne parvient plus à produire les globules rouges et les plaquettes, responsables de l’apport en oxygène et la coagulation du sang. Seuls les globules blancs sont secrétés, lui a-t-on dit. Ce dysfonctionnement a été confirmé il y a 7 mois.

Depuis ce temps, Johnson a besoin du sang de quelqu’un d’autre pour vivre. Ce sang doit être renouvelé régulièrement selon les prescriptions médicales. Toutes les deux semaines, Johnson Fobid Nyamyelle se rend donc à la banque de sang de l’Hôpital de district de Bonassama. Il y est placé sous perfusion sanguine pendant trois jours. Il rejoint son domicile le quatrième jour. A chaque visite, il doit venir avec deux donneurs de sang et débourser la somme de 14 000 F. Cfa pour chaque poche de sang sollicitée. « Il y a toujours du sang disponible à chaque fois que je me rends à Bonassama », relève Johnson. Son état de fatigue généralisée et les rayons solaires constituent de véritables handicaps dans son quotidien. « Lorsque je vais à l’hôpital de district de Bonassama, une motocyclette vient me chercher très tôt devant ma maison et me dépose à l’intérieur de l’hôpital », raconte-t-il.

Le calvaire est plus accentué lorsqu’il doit aller consulter son médecin à l’Hôpital général de Douala. Johnson Fobid Nyamyelle dit dépenser en moyenne 60 000 F. Cfa à chaque visite à l’hôpital. Ce montant inclut les poches de sang, les frais de pose des perfusions et l’achat de certains médicaments. Ces dernières semaines, le malade reçoit deux poches de sang à chaque visite. Au début du traitement, il en recevait trois à quatre par séance. Signe d’une amélioration de sa santé? Quoiqu’il en soit, la disponibilité d’une banque de sang à Bonassama l’aide à rester en vie. C’est déjà ça de gagné.

Mathias MouendéNgamo