Bb Destin réalise une figure avec son crew, le 3 B dance.

Agé de 5 ans, le jeune danseur de battle Bb destin suscite une grande admiration au sein du groupe Crew 3 B dance. Portrait.

Yves Yemga destin plus connu sous le pseudonyme de Bb destin, ne passe pas incognito dans les milieux de danse hip hop à Douala et Yaoundé. Le membre du crew “3 B dance” âgé de cinq ans seulement, fait la renommée de son groupe par des acrobaties et figures spectaculaires qu’il réalise. Lors de la prestation du “3 B dance” au festival de hip hop Mboa Come Test en octobre dernier, le Castel Hall s’est levé comme un seul homme pour applaudir le passage de Bb destin.

Le danseur a séduit son public par un enchaînement de mouvements empruntés à la B Boy, au break dance et à la danse hip hop urbaine, ses styles de prédilection. La tête au sol, le petit génie peut pivoter les deux jambes en suspend. Et même qu’avec un seul bras comme appui, il parvient à maintenir tout le poids de son corps dans les airs. Avec une souplesse remarquable dans ses exécutions, Bb destin reste cohérent à la chorégraphie de groupe.

Les débuts de Bb destin

Elève à l’école privée Réunie de Mbengue City à Pk11 au quartier Bassa à Douala, Bb destin est né le 09 mai 2005. Il entame cette année la classe de Section d’Initiation au Langage (Sil). La familiarisation de Bb Destin avec la battle  intervient dès l’âge d’un an et demi sous la supervision de son grand frère Guy Stéphane Wonyu, leader du 3 B dance. Ce dernier confie que c’est lors de ses répétitions à la maison que Bb Destin s’est mis à reproduire les figures acrobatiques.

Stéphane a alors eu l’idée de développer ce talent du petit danseur qu’il intègre aussitôt dans le crew. Les parents ne voient pas cette initiative d’un bon œil et s’y opposent. Mais l’amour pour la battle est plus fort et les entraînements se poursuivent dans la clandestinité. Le petit prodige fait d’ailleurs de la danse battle son passe temps favori au détriment des jouets d’enfants de son âge.

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“C’est la clé du groupe”

La première production de Bb Destin se tient au Camp de l’unité à Yaoundé au cours d’une compétition de Battle. Se succèdent plusieurs autres podiums et compétitions. Le groupe est sollicité deux fois par semaine en période de vacances. « C’est la clé du groupe », soutient un membre du crew. Les parents ont désormais accepté cette situation. Guy Stéphane indique que les sous récoltés lors des prestations sont utilisés pour assurer la scolarité et le bien être de Bb Destin.

Néanmoins, le frère et encadreur déplore l’insuffisance de moyens financiers pour assurer un suivi médical du petit. Qui s’est mis récemment à la pratique de la « kpongo », une danse ivoirienne. Il s’entraîne tout seul devant le petit écran, a-t-on appris auprès de son frère aîné, qui ambitionne de le faire découvrir à la face du monde.

Mathias Mouendé Ngamo