Religion: Chasse aux églises clandestines à Douala
- 30 août 2013
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Le préfet du département du Wouri vient de mettre en place un comité pour identifier les « vraies » églises.
Il faut assainir le milieu des églises réveillées à Douala, où règne un désordre indescriptible. Le préfet du département du Wouri cite entre autres griefs reprochés à ces lieux de culte, les nuisances sonores, la séquestration d’enfants, la division des familles. Il y a aussi la sous location de l’espace de prière, qui est le fait pour un lieu de culte de fonctionner avec un agrément appartenant à une autre congrégation religieuse. Paul Nasserie Bea décrie en outre l’occupation par les fidèles de la voie publique, et l’état de délabrement des bâtiments qui abritent certaines de ces maisons de prière.
L’autorité administrative a rappelé cette tragédie survenue au quartier Ndogbong à Douala, il y a quelques mois, où deux personnes avaient perdu la vie dans l’effondrement de l’église « Centre évangélique humanitaire ». Pour le préfet, il urge de prendre des mesures fortes dans le secteur des églises réveillées à Douala. A cet effet, il a rencontré des promoteurs desdites églises mercredi 28 août 2013.
Comité ad hoc
Au sortir des discussions, un comité ad hoc a été mis en place pour plancher sur toutes les dérives observées dans le secteur et proposer des mesures à adopter. Le comité est supervisé par le préfet. On retrouve parmi les autres membres, les sous-préfets des six arrondissements de la ville, et douze promoteurs d’églises réveillés, soit deux par arrondissement. Après les échanges, dix huit promoteurs ont proposé de faire partie du comité. Le tri sera effectué après une enquête de moralité des postulants, qui s’ouvre vendredi 30 août 2013 dans les services des Renseignements généraux.
« On va retenir douze promoteurs. Le comité commence le travail dès lundi (2 septembre 2013, ndlr) », a déclaré Paul Nasseri Bea. Le travail du comité, dans la pratique, va consister à mener des enquêtes à la suite des dénonciations des églises en infraction (clandestines), avant toute action répressive.
« Le comité sera là pour connaitre les vraies églises, les canaliser et les aider à faire leur travail. Les décisions seront prises au sein du comité »,
a expliqué le préfet.
Pour le cas des églises clandestines déjà fermées, Paul Nasseri Bea a indiqué que les lettres de recours seront étudiées. La réouverture pourra se faire au cas par cas.
Mathias Mouendé Ngamo