Douala, le 12 juin 2021. Les lauréats du concours de dessin à l'Eec paroisse de Bépanda Omnisports.

La Commission des Droits de l’homme du Cameroun (Cdhc) qui dénonce les violences faites aux enfants relève qu’au moins 150 000 enfants sont déplacés à cause des conflits.

Dans une déclaration datée du 18 novembre 2021, la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (Cdhc) condamne les violences faites aux enfants. Il s’agit des actes qui portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’enfance qui se célèbre tous les 20 novembre, la  Cdhd a saisi le prétexte de l’évènement pour dresser le bilan annuel des violences faites aux enfants durant l’année 2020 au Cameroun. Selon les chiffres  rendus publics par la Cdhc,

« environ 1 000 000 d’enfants ont besoin d’être protégés contre les violences. Au moins 150 000 enfants sont déplacés à cause des conflits »,

peut-on lire dans ledit document.  

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3 000 000 de jeunes filles sous-scolarisées dans le septentrion

La Commission note que dans six grandes villes du Cameroun, 441 enfants dorment à la belle étoile et sont sans abris. Ce constat est fait en 2019. Le domaine de la sous-scolarisation de la jeune fille n’a pas échappé à la vigilance de cette Commission que préside James Mouangue Kobila. Elle rapporte que 3 000 000 de jeunes filles sont sous-scolarisées et déscolarisées au Cameroun notamment dans les trois régions septentrionales du pays (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord). La Commission révèle que 90% des violences sexuelles basées sur les enfants des deux sexes en bas âge sont orchestrés dans le cercle familial ou amical.

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La pandémie du Covid-19 et les conflits armés dans les zones de guerres constituent selon la Commission les nouveaux défis auxquels font face ces enfants. Malgré les conditions de vies parfois difficiles de ces jeunes, les défendeurs des Droits de l’homme qui se préoccupent également de la situation des enfants, lancent un appel aux autorités afin que les auteurs posant des actes qui portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants soient activement recherchés, interpellés et traduits en justice.

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Faciliter l’accès à l’éducation des enfants déplacés

La Cdhc, salue également les efforts du gouvernement sur l’harmonisation du montant des frais de contribution de l’Association de parents et d’élèves et d’enseignants (Apee) à la rondelette somme n’excédent pas (25 000 F. Cfa). La Commission recommande aux pouvoirs publics spécifiquement au ministère de la défense, d’accomplir toutes les diligences nécessaires pour assurer la protection de l’éducation contre les attaques. Par ailleurs, elle recommande aussi de prendre les mesures exceptionnelles pour faciliter dans les autres villes du pays, l’accès à l’éducation des enfants déplacés suite aux conflits armés qui sévissent dans leurs régions d’origine.

Moustapha Oumarou Djidjioua