Fête nationale. La candidate à l’élection présidentielle n’a pas été autorisée à défiler à Yaoundé le 20 mai dernier. Elle a été déportée de son hôtel pour sa résidence à Douala.   Edith Kah Walla n’a pas défilé au boulevard du 20 mai de Yaoundé vendredi dernier, à l’occasion de la 39ème édition de la fête nationale du Cameroun. Le leader du Cameroon’s People Party (Cpp) a été déporté de l’hôtel Mont Fébé où elle logeait, pour sa résidence au quartier Bonapriso à Douala. La candidate à l’élection présidentielle de 2011 raconte qu’elle a été « enlevée » par quatre éléments des forces rattachées à la présidence de la république et transportée à bord d’une voiture banalisée. Les téléphones portables, caméra et documents personnels de la politicienne lui ont été confisqués depuis l’hôtel. Selon la candidate du Cpp, les hommes qui l’ont escortée agissaient sur haute instruction. « En dehors du fait qu’ils étaient en train de bafouer mes droits les plus élémentaires en tant que citoyenne camerounaise, ils étaient d’une grande courtoisie et d’un grand professionnalisme », observe Kah Walla. Trois autres militants du Cameroon’s People Party  ont été interpellés à la place de l’Udéac à Douala pendant le défilé de vendredi 20 mai dernier. Jusqu’à dimanche 22 mai 2011, ils restaient détenus à la brigade port sud de Douala. Au moment de leur arrestation, les militants étaient en tenue du Cpp « ils distribuaient des flyers qui décrivent le parti et la présidente que je suis », relève Kah Walla. Qui dit n’avoir reçu aucun motif sur cette arrestation. A l’exception de ces désagréments enregistrés par le Cpp à Yaoundé et Douala, les militants soutiennent qu’ils ont effectivement défilé dans les autres régions du pays, avec une grande représentativité. Les ennuis d’Edith Kah Walla avaient commencé bien plus tôt, soit le 18 mai 2011. Il est signifié aux militants du parti qu’ils ne sont pas autorisés à défiler, pour dépôt tardif de notification. Mais le leader Kah walla dit avoir encore en sa possession la lettre avec le tampon du préfet du Mfoundi. «Le 10 avril 2011, le cameroon’s People Party a déposé une notification de participation au défilé du 20 mai. La date limite fixée par le gouvernement était le 29 avril. Le 13 mai, nous avons confirmé notre participation avec une lettre adressée au préfet du Mfoundi, spécifiant le nombre de carrés que nous comptons présenter au défilé », explique Kah Walla dont la candidature à la présidence de la république du Cameroun reste maintenue. Mathias Mouendé Ngamo