Douala. Accusé de vol, Aaron Bekali, fidèle de la Living Christ Ministries, dit qu’il venait récupérer son bien.   Ce vendredi 3 août 2012, Aaron Bekali est affalé sur le sol. Il présente une cicatrice sur le bras gauche. Il souffre également de douleurs corporelles et se déplace en trainant une jambe. Le jeune homme de 21 ans indique qu’il a été sévèrement bastonné par son pasteur, Stéphane Jonathan Din, responsable du Gic Living christ ministries, situé au lieu-dit Carrefour armée de l’air au quartier Bonapriso à Douala. A en croire le fidèle, la scène s’est passée autour de 17 heures. Il indique que le pasteur et quatre de ses « disciples » l’ont trainé de force dans un studio du Gic, et l’ont roué de coups de bâton, l’accusant de vol de matériel dans le salon de coiffure du Gic, dans lequel il a exercé. « Le pasteur m’a ensuite demandé de venir au culte lui présenter des excuses à genoux, devant toute l’assistance», explique Aaron. A en croire des fidèles, Aaron Bekali a ramené des gros bras. Mais il n’y a pas eu affrontement. Le culte du vendredi soir s’est tenu sans perturbation.  Père et fils Jointe par téléphone samedi 4 août 2012, une responsable de la cellule de communication du Gic Living christ ministries a relevé qu’il ne fallait pas considérer cet acte du pasteur comme une bastonnade, mais plutôt comme « une correction d’un père à son fils ». « Nous hébergeons plusieurs enfants au siège du Gic. C’est une relation de père et enfant qui existe. On aurait pu le balancer à la police. Il est venu prendre des tondeuses sans demander. C’est un vol », indique notre interlocutrice. Selon un autre membre du Gic proche du secrétariat général, « Aaron est quelqu’un qui s’est retourné contre la Living christ ministries et qui a décidé de manifester sa rébellion de façon bruyante et faire un scandale».    Il y a quatre mois, Aaron Bekali, du fait de son appartenance à la Living christ minisries, est sollicité par le pasteur Jonathan qui ouvre un salon de coiffure dans le Gic et lui confie la gestion. Il  a droit à une part des revenus générés. Aaron trouve une autre occupation à Yaoundé et décide de rompre le «contrat». Mercredi dernier, à l’en croire, il est revenu pour récupérer un accessoire de tondeuse «qui n’appartenait pas à l’église». Deux jours plus tard, soit vendredi 3 août 2012, il est abordé par le pasteur et quatre autres personnes qui lui assènent de coups de bâton et lui demandent de rendre ce qu’il a volé dans le salon de coiffure Aaron est fidèle de la Lcm depuis quatre ans et habite chez un ami, tout près du Gic. « Je faisais du rap Gospel. Le pasteur a dit qu’il devait me produire. C’est l’une des choses qui m’a motivé à intégrer le Gic. Mais rien n’a été fait dans ce sens jusqu’aujourd’hui», déplore le jeune homme. A la cellule de communication du Gic on réplique qu’une somme de 100 000 F. Cfa lui avait été remise pour l’enregistrement de son album. Mathias Mouendé Ngamo