Marché de Bonamoussadi. La Communauté urbaine de Douala (Cud) a démoli les comptoirs établis sur l’emprise de la voie publique, dans la nuit de jeudi dernier.   Plus de cent commerces ont été détruits au marché de Bonamoussadi à Douala, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juin 2013. L’opération de casses a débuté vers 23 heures jeudi et s’est achevée autour de 2h, vendredi. Elle était supervisée par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5ème, Jean-Marie Tchakui Noundie. Sous la pluie battante cette nuit-là, les engins de la Communauté urbaine de Douala (Cud) ont démoli les comptoirs établis sur l’emprise de la chaussée et à l’une des entrées du quartier. La plupart des commerces était constituée de tables, hangars en planches et conteneurs. Les forces du maintien de l’ordre ont encadré les casses. Certains propriétaires de conteneurs n’ont pas été déguerpis lors de cette descente répressive. Ils ont bénéficié d’un moratoire de 48 et 72 heures pour quitter les lieux. Leurs commerces ont été marqués de croix de Saint André. La caravane conduite par le sous-préfet de Douala 5ème a annoncé un autre passage sur le site, lundi 17 juin 2013. Les commerçants déguerpis au marché de Bonamoussadi indiquent qu’ils n’ont pas été avertis de cette descente « musclée ». Certains déclarent avoir perdu des marchandises. « Tout a été vidé dans mon conteneur. Une autre commerçante a indiqué avoir perdu quatre machines à coudre dans sa boutique lors des démolitions», se plaint une vendeuse. Des sources proches du bureau des commerçants indiquent que plusieurs plaintes avaient été formulées par les habitants du quartier Bonamoussadi, pour dénoncer l’obstruction de la voie publique par des commerces. « La Société immobilière du Cameroun (Sic) avait aussi plusieurs fois demandé le déguerpissement de ces commerçants», relèvent nos sources. Mathias Mouendé Ngamo