Des contrôles routiers se poursuivent malgré les injonctions du patron de la gendarmerie qui indiquent que les contrôles fixes n’étaient plus autorisés.

Vendredi 28 janvier 2011, deux gendarmes ont effectué le contrôle à la nouvelle route Bonabéri, au lieu-dit «Texaco», non loin de l’église orthodoxe. Pendant leur exercice, les deux hommes en tenue ont interpellé plusieurs véhicules dont des «cargos», camions et camionnettes. Les voitures obligées de garer en bordure de chaussée ont très vite occasionné des embouteillages. Les transporteurs ont repris leur voyage quelques minutes plus tard, après avoir glissé quelques billets aux gendarmes. D’après une tenancière de call box installée à proximité du site de contrôle fixe à «Texaco», une autre équipe de deux gendarmes a interpellé des véhicules la veille jeudi en ces lieux, jusqu’aux environs de 16h.

Des transporteurs ont également indiqué que des gendarmes se sont déployés sur d’autres sites ce même jeudi 27 janvier 2011. Ils ont notamment été aperçus au niveau de la mairie de Douala 4ème à Bonabéri et à l’entrée de Dibombari. Des transporteurs déclarent que les hommes au béret rouge extorquent au moins 1 500 Fcfa à chaque interpellation.

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Lors d’une sortie médiatique le 25 janvier 2011, le secrétaire d’Etat à la Défense en charge de la Gendarmerie, Jean-Baptiste Bokam, a précisé que les contrôles fixes de la gendarmerie nationale n’étaient plus autorisés. Et que les contrevenants s’exposent à des sanctions. Cette sortie du patron de la gendarmerie faisait suite à des plaintes des transporteurs à travers leurs syndicats. Ceux-ci ont dénoncé l’arnaque, le rançonnement et le trafic d’influence dont ils sont victimes au quotidien sur les routes.

Mathias Mouendé Ngamo