Festival. La caravane de la dixième édition du carnaval de Douala « Images de reines » a sillonné les rues de Douala 1er samedi 2 mars 2013. Des robes multicolores en forme de cerceau, des sombreros sur la tête et un sifflet au bout des lèvres. Le déguisement est le même pour tous les forains présents à la dixième édition du carnaval de Douala « Images de reines », ce samedi 2 mars 2013. Les caravaniers ont formé quatre carrés devant le lycée d’Akwa. Le spectacle à travers les rues de l’arrondissement de Douala 1er peut enfin commencer. En tête de peloton, deux fontélés (gardiens de la tradition chez les sawa) donnent le pas. Une sorte de locomotive roule derrière les carrés. Au milieu des rangs, la fanfare anime. Les musiciens revisitent les répertoires d’artistes camerounais bien connus du public, Petit Pays et Mony Eka, notamment. Il y a aussi en bonne place, des ritournelles de chez nous et l’interprétation de chansons religieuses. Les forains n’hésitent pas à s’arrêter en pleine chaussée pour exécuter des pas de danse. La troupe passe devant le palais Dicka Akwa et traverse le boulevard du 27 août. Ici, un groupe de quatre forains quittent les rangs et se rapproche de quelques curieux sur le trottoir. Ils veulent visiblement partager la bonne humeur qui les anime. D’autres forains veulent reproduire le geste. Made Jong, la promotrice du carnaval, n’apprécie pas cette initiative. Elle ramène tout le monde à l’ordre. Les caravaniers rejoignent le boulevard de la Liberté et marchent en direction de la place du gouvernement à Bonanjo, où est établi le village du festival. Les élèves du collège Nguessong Charles de Bonabéri et du lycée d’Akwa qui forment les rangs, sont enthousiastes. Une délégation de la communauté toupouri de Douala complète les rangs. Mais la mobilisation est faible. A peine une centaine de participants font partis de la caravane. Le carnaval de Douala « Images de reines » est organisé depuis 2004 par la styliste et peintre Made Jong. L’évènement culturel a pour objectif de renforcer les liens entre les différentes communautés de femmes vivant à Douala. Le festival se tient dans le cadre des activités marquant la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année. Le thème retenu pour cette 28ème édition est : « Elimination et prévention de toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles ». Made Jong a dédié cette dixième édition du carnaval à Roger Missipo Ndembat, dit Mot’a Loko, « un compagnon de lutte artistique », décédé en 2011.   Mathias Mouendé Ngamo