Jack Djéyim voyage avec son public
- 6 février 2013
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Spectacle. Le guitariste et joueur de sanza a donné deux concerts à Douala le 31 janvier et 1er février 2013, et un autre le 2 février à Yaoundé. Pour son premier concert au Cameroun jeudi 31 janvier 2013 à l’Institut français de Douala, le guitariste et joueur de sanza, Jack Djéyim, a embarqué son public pour un voyage musical à travers différentes régions du pays. « Ce soir on va faire un petit voyage », a lancé l’artiste en début de spectacle à 20h44 minutes. Au cœur des attentions ce jeudi soir, il y a Jack Djéyim. L’artiste est vêtu en tenue bamiléké.La scène est recouverte de “Ndop”, un tissu propre au peuple de l’Ouest. Assis, il tient sur les cuisses son instrument de prédilection, la sanza. Une sorte de piano à pouce. La première escale du voyage s’effectue dans la région du Sud. Elle donne droit à la découverte de la chanson « Terre battue». L’expédition se déporte ensuite dans la région de l’Ouest. Le titre « Tamwa » (en français, on sonne la cloche) accueille les « hôtes». La rythmique est enlevée. A côté de la sanza de Jack Djéyim, il y a la ganzava de l’artiste Emilio Bissayo. Il y a aussi tout l’arsenal habituel constitué de piano, guitare, balafon, batterie. Le groupe Macase est à l’œuvre. Les sonorités des instruments traditionnels et modernes fusionnent pour produire quelque chose d’agréable à l’écoute. Les maracas, sous différentes formes, apportent une touche particulière à la percussion. Et voilà que « Les trois vierges» s’ajoutent à la délégation. Elles donnent de la voix aux chœurs. Le rythme bendskin et le mamgambeu sont à l’honneur. Un autre joueur de sanza complète l’orchestre. Deko Ebonguè arrive avec sa cithare. Tous les élèves de l’atelier de création, tenue il y a quelques jours, sont en pleine phase de restitution sous le regard vigilant du «maitre». La grande communauté de l’Ouest a retrouvé un élément fédérateur. Djéyim chante en Medumba, sa langue maternelle. Le chef traditionnel Bangoulap, sa localité d’origine, est de la fête. On exécute des pas de danse sur le titre « Ngandon» (celui qui interprète tout à l’envers) et autres chansons. La musique est soft. Il y a aussi du « Love song » au menu avec « Magni ». A 21h43, Jack Djéyim revient à ses anciennes amours. Sa guitare. A peine l’artiste a-t-il grincé des cordes avec les doigts de sa main gauche, que le public a reconnu la chanson. Toute la salle fredonne. Jack interprète ensuite la chanson « Marta ». Une prénommée Marthe présente dans la salle est en joie. La comédienne Dovie Kendo est en pleurs. Le voyage nous a conduits dans la région du Centre avec le bikutsi, puis retour à l’Ouest avec le danzi. Le spectacle se termine à 22h55, avec l’interprétation des chansons «Dance around the fire », « show me the way» et « Shu nam », des musiques qui ont révélé l’artiste en 1987. Jack Djéyim était accompagné sur scène par les musiciens Petit Jean, Gustave, Serges Maboma, Jules Tawembe, Rody Ekoa, Wilfried Etoundi, entre autres. L’artiste a effectué un autre « voyage » musical avec le public de Douala vendredi 1er février 2013. Il a remis ça le 2 février dernier, à l’Institut français de Yaoundé. Jack Djéyim arrivé au Cameroun il y a un mois dans le cadre du projet “sanza experience”, est encore au pays. Il effectue quelques voyages à l’intérieur du pays. Mathias Mouendé Ngamo