Affaire Scnc. C’est la décision du Tribunal de première instance de Buea à l’issue de la deuxième audience tenue le 27 mars 2012.   Le 27 mars 2012 s’est ouverte au Tribunal de première instance (Tpi) de Buea, la deuxième audience du procès des activistes du Southern Cameroon national council (Scnc). 136 au total, les activistes étaient appelés à comparaitre pour le motif de « manifestation illégale ». L’audience a duré près de deux heures, et s’est soldée par un renvoi de l’affaire au 17 juillet 2012 pour « non notification des charges qui pèsent sur les accusés », a indiqué par téléphone Me Adjong, un des avocats des prévenus. Il a relevé que le tribunal avait ordonné cette notification depuis la première audience, le 6 décembre 2011. L’affaire a donc été renvoyé par les juges, aux dépends du ministère public. Les activistes ont été soutenus durant l’audience du 27 mars dernier au Tpi de Buea par un collège de six avocats. L’audience s’est ouverte vers 10 heures par les préliminaires au cours desquels le ministère public a convoqué deux autres témoins pour la manifestation de la vérité. Une action que les avocats de la défense ont désapprouvée, en indiquant que le Code de procédure pénal ne prévoit pas que l’on ajoute des témoins lorsque l’affaire est déjà en cours. Dans cette bataille juridique entre les deux parties, le juge a tranché en faveur du ministère public. En rappel, les activistes du Scnc avaient été interpellés le 1er octobre 2011 à Buea, alors qu’ils tentaient d’organiser une marche pour commémorer la célébration de la Réunification du Cameroun. Ils avaient prévu de marcher vers « Buea town », où ils devaient faire une déclaration et hisser leur drapeau. Rassemblés à « Mile 17 », les manifestants avaient été interpellés par la police et gardés à vue au Groupement mobile d’intervention (Gmi) n°5 et au commissariat central de Buea. Ils n’avaient recouvré leur liberté que trois jours plus tard. Et avaient rejoint leurs familles après une libération sous caution. Mola Njoh Litumbe, un des leaders du mouvement sécessionniste, n’a pas été cité à comparaitre dans ce procès. Il n’avait pas pu rejoindre ses camarades au rassemblement du 1er octobre dernier. Son domicile avait été barricadé dès les premières heures de la journée, par les éléments des forces du maintien de l’ordre. Le procès des sécessionnistes s’est ouvert le 6 décembre 2011, et avait connu un premier renvoi pour composition incomplète du tribunal. Sur les trois magistrats attendus, seuls deux s’étaient présentés. « Le troisième magistrat était à Yaoundé », avait rapporté un avocat de la défense, joint par téléphone. Mathias Mouendé Ngamo