Douala. Les habitants dénoncent de nouvelles casses entreprises, en vue de la construction d’un drain sur le Boulevard de la République.   La circulation est perturbée ce jeudi 27 février 2014 sur le boulevard de la République au quartier Bépanda, dans l’arrondissement de Douala 5ème. C’est la phase 2 d’une manifestation entamée mardi 18 février 2014. Ce jour-là, la circulation a été bloquée pendant près de trois heures. Les habitants, une centaine environ, ont investi la chaussée autour de 4h30. Ils ont barré la voie à l’aide de poteaux, de tables et autres objets lourds. Les manifestants dénoncent ainsi les nouvelles casses entreprises sur le chantier du prolongement nord du boulevard de la République, en vue de la construction d’un drain. Pour exprimer leur ras-le-bol, les grévistes ont gravé l’essentiel de leurs revendications sur des pancartes. On pouvait y lire : « Trop c’est trop. Arrêtez les casses », « Arrêtez le massacre », « Sos Mr le président. Nous sommes délaissés à nous-mêmes. Aidez-nous ». Les policiers du commissariat de sécurité publique du 9ème arrondissement et ceux du commissariat central n°1 sont descendus sur les lieux autour de 5 h. Les négociations avec les manifestants sont restées vaines. Les éléments de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir), arrivés en renfort, armes aux poings, ont repoussé les manifestations. Ils ont rétabli la circulation et ont confisqué une des pancartes. Jean-Marie Tchakui Noudie, le sous-préfet de Douala 5ème, a rencontré les grévistes vers 6 h. Les populations ont indiqué à l’autorité administrative que lors des premières casses sur le site, ils n’avaient pas été avertis du passage futur d’un drain. « Les gens du Génie militaire nous ont dit que les personnes qui seront déguerpies pour le passage du drain ne seront pas dédommagées », déplore Serges Nkwembou, un riverain. Le sous-préfet a déclaré aux grévistes qu’un comité descendra sur le terrain pour recenser les déguerpis. L’administrateur civil a donné rendez-vous aux habitants de Bépanda, pour une concertation. Les populations affirment que les nouvelles casses en vue du passage du drain ont été entamées dimanche 16 février 2014. Sur le site des casses à Bépanda depuis ce jour-là, des ouvriers du Génie militaire sont à l’œuvre. Des buses sont entreposées sur le sol. Mathias Mouendé Ngamo