Douala. Les commerçants établis près de cette formation hospitalière ont été déguerpis par la Communauté urbaine de Douala, jeudi 21 mars 2013. Les commerçants établis en face de l’entrée principale de l’hôpital Laquintinie de Douala ont été déguerpis dans la nuit de jeudi 21 mars 2013. L’opération de casses supervisée par la Communauté urbaine de Douala (Cud) s’est déroulée autour de 22 heures. D’après les vendeurs, trois camions, un tracteur, deux pick-up et deux cars de police ont été déployés sur le terrain pour la circonstance. Certains commerçants, avertis à l’avance de cette descente répressive, avaient pris le soin de déplacer les conteneurs qui les servent de boutiques, et de conserver certaines marchandises dans des magasins de fortune situés dans le voisinage. «Les gros bras de la Cud ont cassé les comptoirs qu’ils ont trouvé sur place. Ils ont déchiré nos parasols. Ils ont ensuite vidé les magasins où on avait gardé une partie de nos marchandises », se plaint une commerçante. Les vendeurs déguerpis indiquent qu’ils sont établis là, en face de l’hôpital Laquintinie de Douala, depuis plusieurs années. Ils disent s’acquitter quotidiennement des droits de place à raison de 100 F. Cfa la journée, auprès d’un agent de la commune d’arrondissement de Douala 1er. « Ils nous ont demandé de payer les tickets de marché de lundi à vendredi, et nous ne serons jamais déguerpis. Ils ont même tracé une ligne pour délimiter notre espace. Nos comptoirs n’ont jamais débordé cette ligne là. Mais voilà qu’aujourd’hui on vient détruire nos commerces. Ici nous aidons les malades, les gardes malades et les infirmiers, qui viennent s’approvisionner chez nous », se désole Merveille Bikok, une commerçante déguerpie. Les vendeurs sont d’autant plus remontés qu’au lendemain des casses, un agent de la municipalité se soit présenté sur le site pour collecter comme à l’accoutumée les droits de place. Mathias Mouendé Ngamo