Le fondateur de l’Institut universitaire du Golfe de Guinée (Iug) à Douala s’est éteint jeudi 07 janvier 2021.

Peu après 8h10 ce jeudi 07 janvier 2021, des pleurs en provenance de la direction de l’Institut universitaire du Golfe de Guinée (Iug) à Douala retiennent l’attention du personnel qui accourt aussitôt. Que se passe-t-il ? Les dames en pleurs n’osent indiquer l’objet de leur douleur. Mais l’information est progressivement découverte par les employés de cette université privée à travers les réseaux sociaux.

L’information en circulation sur Facebook et WhatsApp indique que : ‘’Louis Marie Djambou est mort, le fondateur de l’Iug, l’expert-comptable, est mort ce jour des suites de maladie’’.

«Il n’y a pas encore eu d’annonce officielle. Depuis le matin, des étudiants et autres visiteurs se rapprochent de la direction pour en avoir le cœur net»,

indique une jeune dame, en poste au service de l’orientation. Elle a la mine abattue. Sa collègue aussi.

A 14h, les couloirs de l’institution sont presque déserts. Seuls quelques étudiants et personnels les arpentent. Bientôt, des groupes d’enseignants se forment dans le hall du campus A. Ils discutent à voix basse. Les mines sont plutôt fermes. Les claquements de doigts et rires aux éclats qui ont souvent droit de citer ici ne sont pas au rendez-vous. Les bureaux administratifs sont vides.

Tous les directeurs sont en réunion, fait savoir le responsable de la Communication de l’Iug. « C’est à l’issue de cette réunion qu’un communiqué sera produit et rendu public. Personne ne peut rien vous dire pour l’instant », indique -t-il. Il relève que depuis la circulation de la nouvelle sur la toile, son téléphone ne cesse de crépiter. Il a dû l’éteindre.

Rien d’officiel après la fin de la réunion à 17h. On sait de source interne que le promoteur de la Radio du Golfe créé en 2015 a sein de l’Iug s’est éteint vers 6h jeudi, à l’hôpital de la garnison militaire de Douala. Le programme des obsèques reste encore attendu par le personnel et la grande famille de l’Iug.

Louis Marie Djambou

Louis Marie Djambou, de son vivant.

La dernière fois qu’ils avaient aperçu Louis Marie Djambou au campus A, c’était le 17 décembre 2020 à l’occasion du lancement des activités culturelles. Comme à l’accoutumée, il s’était montré souriant avec tout le monde. Il a salué la prestation de plusieurs groupes culturels. Il a d’ailleurs allongé quelques billets de banque pour les encourager.

Rien ne présageait qu’il s’agissait de sa dernière sortie dans cette université privée qu’il a fondée en 1993, d’abord sous l’appellation d’Ecole supérieure de gestion (Esg), puis Iug en 2011. L’école qui forme dans plusieurs disciplines a contribué également à la mise sur le marché de l’emploi de plusieurs journalistes.

«C’était un expert-comptable et on ressentait dans son management que l’Iug était gérée par un bon gestionnaire»,

témoigne un enseigne qui rassure que les salaires du personnel ne souffraient de rien.

Le fondateur de l’Iug était d’ailleurs très jovial envers les siens. Il faisait le tour des bureaux le matin pour dire bonjour à son personnel avant de rejoindre son bureau, apprend-on. La nouvelle équipe managériale renouvelée il y a tout juste un an aura entre autre mission de tenir le flambeau toujours haut.

Mathias Mouendé Ngamo