Récompenses. Ils recevront des awards le 30 mars 2012, à l’occasion de la 2ème édition de l’évènement baptisé « My big 8 awards for the forgotten ». Ils sont tous d’un apport estimable dans la société camerounaise, pourtant ils ne sont jamais placés devant les projecteurs, jamais récompensés. Eux, ce sont les acteurs du secteur informel qui impactent de leur manière sur le quotidien à travers leurs différentes activités économiques. Ces citoyens à part entière bénéficient désormais d’une attention particulière. Ils sont appelés depuis 2011, à recevoir des awards pour récompenser leurs efforts. C’est à l’occasion de l’évènement baptisé « My big 8 awards for the forgotten », littéralement, les awards pour les personnes oubliées. La deuxième édition de ce concept humanitaire est prévue le 30 mars 2012 à Douala. Le but de cette initiative est « de célébrer et de récompenser la longévité, l’endurance en service des personnes oubliées qui travaillent dans l’ombre », a indiqué le comité d’organisation des awards. C’était au cours d’une conférence de presse donnée dans la capitale économique vendredi 9 mars 2012. Huit catégories sont en lice pour primer les acteurs du secteur informel ou les « ambassadeurs », pour reprendre les termes des créateurs du concept. Il y a des prix pour les ambassadeurs des morguiers, pousseurs, creuseurs de sable, bayam-sellam, balayeurs de rue, tenanciers de call-box, taximen et propriétaires de taxis, bus, cars. Des prix spéciaux seront en outre attribués aux personnes qui ont oeuvré dans l’humanitaire. Quatre à l’édition précédente, le nombre de ces bénéficiaires est passé à sept cette année. Les awards prix spéciaux seront décernés à un catéchiste, un vidangeur de fosses septiques, un restaurant tourne-dos, un sauveteur, un cultivateur, un instituteur d’école primaire, un responsable de marché. Les heureux lauréats seront connus au soir du 9 mars 2012 après délibération du jury composé de 2 femmes et 3 hommes. A en croire Angéline Mbenkum, la présidente du comité d’organisation, la tâche n’a pas été facile pour la sélection des nominés de chacune des catégories en lice. Elle relève que son équipe a travaillé avec des associations, des syndicats, des présidents de marché. Pour cette 2ème édition l’équipe de « My big 8 awards for the forgotten » a collaboré avec quatre marchés, dont le marché Central, le marché Sandaga, le marché Mabanda. Dans chaque marché, les présidents ont organisé un vote pour désigner un pousseur et un bayam-sellam. Un taximan a été proposé dans chacun des arrondissements de Douala 1er, 2ème, 3ème, 4ème et 5ème. Quatre sableurs sont nominés tandis que les présélectionnés de la catégorie  « morguier » proviennent de l’hôpital de district de Deïdo, de l’hôpital de New-Bell et de l’hôpital de Nylon à Douala.   « My big 8 awards for the forgotten » est une initiative de Sa Majesté Thomas Ayuk Nforkang, alias Pa Tom. Il est parainé par la Collaborate intergovernemental scientific research institute (Cisri) « Mission diplomatique des Nations Unies » qui s’illustre dans le domaine de l’humanitaire. Le concept est né en 2010, lorsque son promoteur célèbrait ses 8 années d’exercice en télévision et radio. L’évènement est alors baptisé « My big 8 ». « J’ai réalisé à cet instant là qu’au Cameroun on remettait des prix aux personnes célèbres, aux stars. Je me suis demandé pourquoi ne pas remettre des prix à ces personnes qui souffrent, qui sont oubliées. Elles doivent être encouragées. J’ai donc créé My big 8 awards for the forgotten », a confié Thomas Ayuk. Mathias Mouendé Ngamo