Note d’écoute. Le deuxième album de l’artiste intitulé « Yaddis Reggae » a étéétrenné le 10 mars dernier, au cours d’un concert au centre culturel français de Douala.     Après « Ceinture serrée », Otu Bala Jah est de nouveau dans les bacs avec son deuxième enregistrement intitulé « Yaddis Reggae ». Sensibilisateur, Otu Bala Jah poursuit sa mission, celle de faire évoluer les mentalités, rechercher la paix, la tolérance et l’amour universel. Le reggae man n’est pas sourd aux problèmes de la société. Il s’arme de sa guitare et donne de la voix pour porter haut ses revendications. Dans cette deuxième livraison de sept titres, il interroge l’histoire de l’Afrique. Plus particulièrement la guerre civile « oubliée » d’Angola qui a ôté la vie à de nombreuses femmes et filles dans les années 90. « Angola Gate, dis nous la vérité. Qu’est ce qui s’est vraiment passé ? (…) On se demande d’où venaient les armes ? Qui a armé les armées ? Qui a armé les armées en Angola ?» s’interroge Otou Bala Jah in « Angola Gate ». L’artiste dénonce ces hommes politiques impliqués dans la vente illicite d’armes soviétiques qui ont alimenté les hostilités. L’album « Yaddis Reggae » est traversé par une brise d’amour. A travers le titre « Queen of my universe », Otu Bala Jah rend hommage à la femme. L’artiste signe un featuring avec une autre femme, Rachel Tchoungui, dans le titre « Biwä ». La chanson est chantée en ewondo, une langue parlée dans la région du Centre Cameroun. L’album est également fredonné en français et en anglais. Chantre de la liberté, Otu Bala Jah invite les mélomanes rastafari à « vivre leur liberté » in « Héritage ». Son héritage à lui ou son inspiration musicale, Otu Bala Jah les puise très loin dans les années 75, du temps où le légendaire Bob Marley brillait de mille feux. Avec des textes écrits façon Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly ou encore Messi Martin, Otu Bala Jah se forge une identité propre en côtoyant ces icônes du rythme dit révolutionnaire. La première plage « Yaddis Reggae » est un petit récit de ses débuts dans le reggae.  L’opus « Yaddis Reggae » est une auto production qui bénéficie de la collaboration de l’artiste Danielle Eog aux chœurs. Le public du centre culturel français de Douala a eu l’occasion de découvrir le répertoire de Otu Bala Jah jeudi dernier, 10 mars 2011, au cours d’un concert offert par l’artiste. De son véritable nom Rodrigue André Ottou Ottou, l’auteur de « Yaddis Reggae» est un diplômé de l’Ecole supérieure des sciences de l’information et de la communication (Esstic). Il se fait connaître au cours de spectacles auxquels il participe dès 2005.    Mathias Mouendé Ngamo