Code électoral. Après deux interdictions de manifestation, le Manidem accuse Jean-Marc Ekoa Mbarga d’abus de pouvoir.   Le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) dépose une plainte ce mercredi 2 mai 2012 au Tribunal de première instance (Tpi) de Douala Bonanjo. Le parti politique poursuit en justice le sous-préfet de Douala 1er pour « abus de pouvoir ». Les responsables du Manidem estiment que Jean-Marc Ekoa Mbarga a outrepassé ses droits en opposant un refus à la déclaration de manifestation de vendredi 27 avril 2012.  « Le sous-préfet fait preuve de favoritisme puisqu’il accorde des autorisations au Rdpc pour des manifestations à objet politique », déplore Anicet Ekanè, ancien président du Manidem. Ce dernier réitère en outre la tenue vendredi prochain d’une manifestation à Douala, à l’effet de sensibiliser les Camerounais sur le nouveau code électoral.   En rappel, le Manidem a adressé une déclaration de manifestation au sous-préfet de Douala 1er le 19 avril 2012. Pierre Abanda Kpama, le président du parti, y a spécifié la nature de la manifestation : « manifestation pacifique regroupant les journalistes et les représentants de la société civile pour échanger avec la direction du Manidem sur le code électoral adopté par l’Assemblée nationale ». En réponse, Jean-Marc Ekoa Mbarga a envoyé une missive et une décision datées du 25 avril 2012, interdisant la manifestation projetée. Dans la décision, le chef de terre a justifié son rejet par « la nature spécieuse susceptible de porter atteinte grave à l’ordre public, la manifestation publique projetée par le Manidem en son siège à Bonadibong le 27 avril 2012 ». Ce 27 avril 2012 là, le Manidem a bravé l’interdiction du sous-préfet. Une rencontre a été organisée avec les jeunes à la permanence du parti. La discussion avait pour but de sensibiliser les Camerounais et les amener à rejeter le code électoral. Pour plus de mobilisation, les membres du Manidem ont au préalable dispatché des tracts aux populations et aux leaders des partis politiques, notamment au groupe des 7. La présence d’un important dispositif des forces de l’ordre aux alentours de la permanence du Manidem a dissuadé certaines personnes à rejoindre le mouvement. Mais les forces de l’ordre sont restées campées sur leur position. Au sortir des discussions, les responsables du Manidem ont décidé qu’une manifestation sera organisée tous les vendredis, « jusqu’à ce que   le président de la République revienne sur sa décision». On se souvient que le mardi 17 avril 2012, le sous-préfet de Douala 1er avait déjà interdit une autre manifestation du Manidem relative au nouveau code électoral. Le chef de terre était descendu sur le terrain personnellement pour s’assurer de l’effectivité de l’interdiction. Jean-Marc Ekoa Mbarga a soutenu ce 17 avril là, que la nature de la manifestation n’avait pas été précisée dans la déclaration. Mathias Mouendé Ngamo