Musique. La chanteuse a offert un spectacle baptisé « Ingeungeu » à l’Institut français de Douala, jeudi 7 mars 2013. Les « Trois vierges » du groupe Macase aux chœurs. L’une des vierges est en prière. Deux « anges » apparaissent. Ils proposent une chorégraphie. Les « maitres » du temps, de la cadence, du groove et de l’harmonie accordent les notes de musique. Le décor promet un voyage musical dans le ciel. Et lorsque Sanzy Viany se présente sur le podium de l’Institut français de Douala (Ifc) à 20h32 minutes, il y a comme un rayon de soleil qui illumine son visage. L’ombre se dissipe et la lumière se propage progressivement sur toute la scène. Les spectateurs en contre bas du podium sont sous la lumière de Sanzy Viany. Le nom du spectacle de ce jeudi 7 mars 2013, « Ingeungeu », (qui signifie en langue Eton sous la lumière), trouve ici toute sa signification.   L’artiste caresse les premières notes vocales. La chanson est triste au début. La mine de l’artiste devient un peu plus gaie quelques minutes après. Sanzy Viany se joint aux « anges » et exécute des pas de danse. Nos « Trois vierges » entonnent la deuxième chanson. Sanzy l’interprète. « Je suis heureuse de vous voir ce soir. Merci de passer avec moi de l’ombre à la lumière », lance l’artiste. Elle annonce l’arrivée sur scène de Juddah, un ancien camarade de classe, aujourd’hui reconverti dans le hip hop. Les deux artistes reprennent le titre « Be strong » (soit fort). C’est un chant d’espoir. Puis, c’est au tour d’un autre ancien camarade de classe de Sanzy, devenu pasteur, de faire son apparition sur scène. Lui c’est le Rev Steevy Ebo’o. Le featuring est un mélange de bikutsi et d’Ekan, des rythmes du Centre et Sud Cameroun. Il y a aussi une coloration gospel. Le pasteur est endiablé. Il défie l’artiste à la danse.    Noël Ekwabi forever Sanzy Viany s’éclipse un moment de la scène. Elle revient quelques minutes plus tard, drapée dans une robe aux couleurs de la journée internationale de la femme, qui se célèbre le 8 mars. Avec les musiciens, l’artiste rend un hommage au bassiste Noël Ekwabi, à travers l’interprétation du titre  « Bana ba africa ». « Noël Ekwabi je ne t’oublierai jamais. Toi qui m’appelle le soleil national », chante t-elle. Dans « Bi ne Ntchama » (nous sommes ensemble), la chanteuse joue avec les émotions. Elle plonge dans la mélancolie. Elle veut toucher les cœurs. Le pari est gagné. Le public applaudit. On écoute ensuite « Djouna », une salsa, extraite comme les précédentes chansons, d’« Akuma », le premier album de la chanteuse, sorti en 2009. Sanzy Viany offre en exclusivité « Osu », un titre de l’album avenir. La musique est plus cadencée et plus gaie. On retrouve tout au long de la prestation de Sanzy, des cris de la forêt équatoriale, mimés avec la voix. La soirée s’achève autour de 22h20, avec l’interprétation de la chanson à succès « Meteug ». La scène est envahie par des spectateurs. C’est la première fois que Sanzy Viany (soleil en langue Eton) se produit toute seule sur une scène, devant son public. Jusqu’ici on l’avait découvert en première partie de spectacles, ou aux côtés des siens lors des festivals. Mathias Mouendé Ngamo