Spectacle. En fin de formation à la World music school, les jeunes apprenants ont offert un spectacle au Ccf de Douala lundi dernier.    Ce n’était pas du tout ennuyeux d’assister au récital de musique d’enfants, lundi 13 juin dernier, au centre culturel français de Douala. Les bouts de choux, âgés entre 2 et 10 ans pour la plupart, se sont produits dans le cadre de la 1ère édition du « Fingering’s night » (la nuit du doigté) organisée par la World music school, un programme mobile d’enseignement de musique. Ils étaient bien là, les petits, un peu turbulents comme on aurait pu s’en douter, mais  avec un grand sens de la restitution des enseignements reçus. Le piano est le premier instrument à l’honneur chez les apprenants de la classe d’éveil musical. Un élève âgé d’environ 3 ans s’installe. Les pieds du petit balancent à une hauteur considérable du sol. Et même si le public rit des mimiques des autres enfants sur scène, le « futur Mozart » joue sa partition. Il semble lui-même envahi par les vibrations des notes. L’assistance reconnait le fameux « Pierre Jacques/ dormez-vous ?/ Ecoutez la cloche: ding ! dong ! dong !/ ». Les acclamations fusent. D’autres apprenants défilent et font montre de leur doigté au piano. Place aux tambours. Quatre enfants harmonisent les percussions de leur instrument au son de la flute de Marcel Alain Kwekou, un des encadreurs. Le public est émerveillé. Et voilà qu’Adrien se précipite et reprend place devant le piano. Il est aussitôt ramené à l’ordre. Le public rit. «Ils sont terribles ces petits », entend-t-on dans la salle. Des élèves de la classe d’initiation (entre 8 ans et 15 ans) prennent le relais. On a droit aux duos, guitare-chant, guitare-flute, guitare-guitare. Des mélodies religieuses sont à l’honneur. Les titres « Voici Noël » et « Le dernier jour » font partie du répertoire des artistes en herbe. Avec sa guitare, Franco reprend le titre « Le pénitencier » de Johnny Hallyday. La démonstration des élèves de la World music school se termine sur des instruments à cordes, dont le violon. La nuit du doigté est meublée de la prestation des artistes Marsi et Queen Eteme. Cette dernière, marraine de l’évènement, est accompagnée sur le podium par le groupe Essoka. Les enfants envahissent la scène au passage de la chanteuse. Une chorégraphie est vite créée par les jeunes artistes. Imaginatifs, ces moutards. Mathias Mouendé Ngamo          Réaction   « Préparer la relève » Queen Eteme, marraine du spectacle “Fingering’s night” C’est un spectacle qui vise à vulgariser l’éducation musicale, à créer un trait d’union et un espace d’échange entre l’ancienne génération, la génération montante et les tout-petits. Ellepromeut la formation de nos talents et leur fait acquérir les fondamentaux de la musique. Il faut que les parents stimulent davantage les enfants à l’apprentissage de la musique. C’est la relève de demain. Je suis marquée par le respect que ces enfants ont pour la musique. Propos recueillis par Mathias Mouendé Ngamo