Inondations dans le septentrion. Le président du Social Democratic Front a donné un point de presse à Douala mercredi, après une visite à la prison de New-Bell.   Le président de la République, Paul Biya, s’est rendu mercredi 19 septembre 2012, au chevet des sinistrés du septentrion, à la suite des inondations qui ont ravagé les régions de l’extrême-Nord et du Nord Cameroun. Au même moment à Douala, Ni John Fru Ndi, le président du Social Democratic Front (Sdf), principal parti politique de l’opposition, a fait une sortie médiatique pour critiquer ce qu’il qualifie de « mascarade ». Selon Fru Ndi, le chef de l’Etat a politisé la catastrophe. « Il s’est rendu dans le septentrion avec des membres du Rdpc et des fonds étatiques», a-t-il décrié. Fru Ndi a aussi relevé des insuffisances du gouvernement dans la gestion du sinistre. « Le Nord a besoin de solutions durables. Il faut des mesures de prévention. Pour gérer la catastrophe, Biya devait faire appel à un fond de solidarité», suggère Fru Ndi. Le chairman ne s’est pas rendu au Nord jusqu’ici. Dans un communiqué de presse, il adresse un message de réconfort aux sinistrés. Il indique par ailleurs que son parti politique compte envoyer par train, au Nord, deux tonnes d’aliments énergisant.   Marafa Fru Ndi soutient en outre que « Paul Biya a profité de la catastrophe pour militariser le Nord ». Il s’indigne de la présence de 2000 soldats dans le cortège du chef de l’Etat. Et justifie ce fort déploiement par une volonté du président de la République de contenir tout soulèvement qui pourrait survenir dans cette partie du pays à la suite du verdict de Marafa Hamidou yaya, attendu vendredi prochain, 21 septembre 2012. « On veut plutôt intimider les populations. Pourquoi toute cette armée si on va en sympathie pour des sinistrés ? », s’interroge le chairman. Il indique qu’il appellera au calme, si justice est rendue dans ce procès de l’opération épervier. Ni John Fru Ndi s’exprimait ainsi à Douala, à la suite d’une visite à la prison centrale de Douala. Il s’y est rendu pour voir l’ampleur de l’incendie survenu le 3 septembre dernier, et rencontrer Zacchaeus Forjindam. Pour le chairman, Forjindam est certes un membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), « mais il croit en la justice. Il est de la famille ». Le leader du Sdf s’est entretenu pendant 1h30 minutes avec l’ex directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic). Mathias Mouendé Ngamo