Musique. En prélude à la sortie de son premier album, la journaliste a offert un showcase à Douala dimanche 23 novembre 2014.   En découvrant sur les réseaux sociaux l’affiche annonçant le showcase de la journaliste Adeline Tchouakak, nombre de ses amis, confrères et artistes n’en croyaient pas leurs yeux. Pourtant, le chef desk culture du quotidien à capitaux privés Le Messager était bien en programmation sur une scène aménagée dans un restaurant de Douala, pour livrer au public quelques chansons de son premier album « en chantier », selon elle. Les plus curieux ont donc effectué le déplacement le dimanche 23 novembre 2014, pour en avoir le cœur net. Ils ont découvert la journaliste, loin des ordinateurs de la rédaction. Le stylo qu’elle tient quotidiennement en main pour la prise de notes, elle l’a délaissé pour un microphone. La jeune fille a laissé dans les armoires les jeans et autres t-shirts qu’elle arbore souvent pour se rendre en terrain de reportage. Ce soir, Adeline Tchouakak se glisse sous une robe aux couleurs noire, jaune et blanche. A l’interprétation des symboles, on pense aussitôt à la pureté, l’espoir, l’amour. Elle qui aime bien déplorer, à travers ses écrits et commentaires, le fait que certains artistes n’aiment pas valoriser les tenues traditionnelles de chez eux, n’a pas fait l’exception. Le reporter a cependant appris en fin de prestation, que la jeune chanteuse avait effectivement commandé une tenue de scène conforme à « sa » règle, mais sa couturière n’a pas pu respecter les délais de livraison. Adeline Tchouakak fait son entrée sur scène ce dimanche autour de 18h. Elle est sous l’émotion de ses premières apparitions publiques, ce à quoi s’ajoute le stress des préparatifs. Tradition et modernité Elle affiche le sourire, ravie de voir la salle comble. Elle pose les premières notes vocales de sa carrière de chanteuse. Elle chante juste. Les musiciens qui l’accompagnent jouent en harmonie. Ils s’y donnent à cœur joie. Il arrive même des fois que la voix de l’artiste se noie dans cette envolée rythmique. La musique captive, la tonalité de la chanteuse aussi. Mais les mélomanes qui prêtent une oreille attentive ont un peu de la peine à déchiffrer tout le message délivré. L’artiste chante certes en plusieurs langues locales, mais quelquefois elle articule mal la voix. Elle y met du cœur, mais ne fait pas encore entièrement corps avec son œuvre. Ce soir, Adeline Tchouakak propose un registre Gospel, tout en restant très attachée à la tradition et en demeurant citoyenne du monde. « Je fais du Gospel avec les pieds dans ma tradition et la tête dans le monde », explique-t-elle. A la fin de la soirée, des invités gagnent la scène pour esquisser quelques pas de ben-skin avec la journaliste, sous sa caquette de chanteuse.    Mathias Mouendé Ngamo