Douala. Les flammes ont ravagé le domicile dans la nuit de lundi 11 février 2013 au quartier Makèpè, lors du délestage de l’énergie électrique. Les flammes ont tout ravagé au domicile de la famille Nyamsi, sis au lieu-dit « Makèpè université » à Douala, lundi 11 février 2013. Tout a brûlé. Les quatre enfants de la maison, coincés dans leurs chambres au moment du sinistre, n’ont pas pu être sauvés du feu. Laurelle Ndjiki âgée de 10 ans, Kévine Mbango, 8 ans, Candine France Nyamsi 6 ans, et Tchami 2 ans, sont tous morts calcinés. Les dépouilles ont aussitôt été transportées au village, pour inhumation.  Nyamsi Nya, le père, s’en est tiré avec des brûlures au niveau des deux poignets. Il est inconsolable. Selon le voisinage, le feu s’est déclenché autour de 23 heures, alors que le quartier était baigné dans le noir, suite à un délestage de l’énergie électrique. La maman de la maison, rendue à l’hôpital au chevet de sa belle mère malade, était absente du domicile. Nyamsi Nya, le père de famille, se désaltérait dans un débit de boisson tout près. « Il a refermé la porte derrière lui, laissant les quatre enfants endormis. Il avait allumé une bougie pour éclairer la maison », indique René Tchingankon, un habitant. D’après certains témoins, la bougie restée allumée serait la cause de l’incendie. D’autres habitants affirment par contre que le feu serait parti d’un court-circuit, après un retour brusque du courant électrique. Ceux-ci soutiennent que le réseau électrique du quartier a enregistré au moins six interruptions durant la journée de lundi. « Papa sauve-moi !»             Les astuces des populations pour venir à bout des flammes sont restées vaines. Les troncs de bananiers et des tas de sable qui tapissent l’intérieur du domicile, construit en matériaux définitifs, témoignent de l’effort des secouristes de fortune. «On entendait l’un des enfants appeler à l’aide ‘’papa sauve-moi !’’. Les flammes étaient très hautes et ardentes. Il était difficile de casser la porte en acier, ni les fenêtres qui sont équipées d’antivols », témoigne un jeune de « Makèpè université ». Il relève que les enfants étaient déjà tous décédés à l’arrivée des sapeurs pompiers. Des badauds s’en sont pris aux « soldats du feu », les reprochant une intervention tardive. Les habitants, courroucés, se sont déportés aux premières heures de mardi devant l’agence régionale d’Aes Sonel située au quartier Ndokoti, pour manifester leur ras-le-bol. Ils ont obstrué l’entrée de l’agence et ont brandi des pancartes hostiles à Aes Sonel. Mathias Mouendé Ngamo