Postés en nombre devant le stade de la Réunification de Bépanda, ils proposent aux supporters cet accessoire obligatoire pour accéder dans le complexe sportif.

Ils sont postés un peu partout devant le stade de la Réunification à Douala. Tandis que certains ont trouvé une place fixe, d’autres se déplacent d’un coin à l’autre de la ruelle à la quête d’éventuels clients. Les vendeurs de cache-nez déployés en nombre ce mercredi 27 janvier 2021 utilisent de petits slogans commerciaux pour attirer l’attention des supporters qui défilent en nombre. «cache-nez, cache-nez. C’est obligatoire pour entrer au stade!!! », crie une dame. Ses mains sont chaussées de gants et la marchandise qu’elle tient est conditionnée dans un emballage plastique.

Selon l’une des mesures sanitaires décidée par le Comité d’organisation du Chan (CoChan), le cache-nez est en effet exigé pour accéder au stade. Les hommes en tenue postés devant l’entrée principale contrôlent les billets des supporters, procèdent à la fouille au corps et s’assurent du port du masque.

Sur ce marché, se distinguent deux variétés de cache-nez, les importés (de type chirurgical) et le modèle local confectionné par les commerçants. Les prix oscillent entre 150 et 200f F. Cfa pour les importés et 100 à 200f cfa pour les modèles locaux en tissu. Malgré le prix abordable des confections locales, les clients optent en majorité pour le cache-nez chirurgical. Les modèles locaux sont bien bénéfiques pour les commerçants qui pour la plupart les fabriquent à partir des chutes de tissu issues de la couture des vêtements, apprend-on.

Concurrence chez les vendeurs de cache-nez

Dans ce petit commerce devant le stade, ces hommes, femmes et enfants sont appelés à faire face à plusieurs obstacles. Il y a la rareté des pièces de monnaie qui entraîne de grosses pertes au profit des concurrents. Lorsqu’un vendeur propose un article à 200 f, un rival surgit, présente le même article à 150f. Le client se retourne aussitôt vers l’offre la plus abordable. Nonobstant toutes ces difficultés, ces commerçants réussissent à joindre les deux bouts.

«Grâce aux cache-nez que je confectionne et les importés, j’ai pu payer la scolarité de mes quatre enfants. Toujours grâce à mon commerce, je fais des économie dans une réunion »,

témoigne Florette Mouché, une vendeuse de cache-nez installée devant le stade de la Réunification de Douala depuis le début du Championnat d’Afrique des nations (Total Chan 2020). D’autres petits commerçants engrangent les mêmes recettes devant le stade de Japoma.

Cyril Keukang (Stagiaire) avec la Rédaction